Si des candidats se sont déjà clairement positionnés dans la course à la Mairie de Nice, nul ne sait encore quels seront les représentants des grands partis qui brigueront le fauteuil actuellement occupé par un Jacques Peyrat qui pourrait même être de la partie pour tenter d’accrocher un troisième mandat consécutif.
Si le Sénateur Maire est candidat, la question se pose sur l’investiture UMP quasi-indispensable pour espérer signer un nouveau bail dans la grande bâtisse de la rue de l’hôtel de ville. Certes, Jacques Peyrat semble avoir toute légitimité pour l’obtention de l’investiture bleue mais le suspens reste encore entier sur les intentions finales d’un Christian Estrosi, nouveau Secrétaire d’Etat des DOM TOM, que beaucoup de militants locaux souhaiteraient voir en haut d’une liste niçoise. Nicolas Sarkozy espérant glaner un maximum de grandes municipalités en 2008 aura un choix crucial entre deux fortes personnalités de la droite azuréenne. Si le Président du Conseil Général venait à être finalement promu chef de file des municipales niçoises, il n’est pas exclu que l’actuel Maire de Nice ne se présente pas sous d’autres couleurs.
A droite toujours, Jean-Auguste Icart, dont la seule étiquette est Nice, se prépare à la joute municipale pour faire mieux que les 4,72 % réalisés lors des municipales de 2001. Ce Niçois pur souche, fils de Fernand Icart ancien Ministre du gouvernement Raymond Barre en 1977, est actuellement Conseiller Général des Alpes-Maritimes. Un peu plus à droite, Alain Roullier, le régionaliste de l’étape pourrait lui aussi se mêler à l’aventure pour tenter de passer la barre des 2 % qu’il n’avait pas atteint en 2001. Autre candidat de l’extrême droite, Philippe Vardon représentera pour la première fois les identitaires niçois ayant effectué un galop d’essai lors des dernières législatives. D’autres candidatures de droite pourraient bien voir le jour avec Gilbert Stellardo, conseiller municipal niçois et actionnaire de l’OGC Nice ou bien encore un Jerôme Rivière libéré de ses obligations législatives pour se consacrer pleinement à un projet qui l’a toujours intéressé.
Côté du Nouveau Centre, Rudy Salles semble être le seul candidat probable pour représenter le mouvement orange dans la cité azuréenne même si son choix de se rapprocher de la majorité présidentielle aux dernières présidentielles pourrait bien le faire renoncer à tenter sa chance dans la dernière ligne droite municipale.
Les partis d’extrême droite n’ont pas encore dévoilé le nom de leur favori et si Bruno Ligonie pourrait être le représentant du Front National remplaçant ainsi feu Marie-France Stirbois qui avait accroché un second tour en 2001, on ne connaît toujours pas l’identité du candidat MNR représenté en 2001 par Xavier Caïtucoli (3,02 %).
Côte rive gauche, l’affaire semble tout aussi compliquée avec deux candidats émergeants que sont Patrick Mottard, qui avait raté de peu la dernière échéance municipale n’échouant qu’à 3 % du sortant Jacques Peyrat, et Patrick Allemand, Vice-Président du Conseil Régional et dernièrement battu par Eric Ciotti dans les législatives de la première circonscription niçoise. Les deux hommes se connaissent bien sans pour autant s’apprécier plus que cela et la bataille niçoise risque fort d’être farouche pour choisir celui qui représentera le Parti Socialiste face à l’ogre UMP certes à ce jour sans visage. On ne voit pas un autre ténor de la gauche azuréenne venir s’immiscer dans ce duel au soleil même si un Paul Cuturello ou un Marc Concas reviennent régulièrement dans les discours des militants locaux qui éprouvent un sympathie certaine pour les deux élus au Conseil Général. Reste le cas Joseph Ciccolini (Divers Gauche) qui avait obtenu près de 5 % des suffrages en 2001 et qui pourrait bien faire à nouveau cavalier seul si l’un des deux Patrick était choisi alors que dans le cas contraire il pourrait rejoindre la liste de l’autre en lui apportant un soutien certain. Enfin, la disparition subite du conseiller municipal et général Jean-François Knecht laisse aussi un grande vide dans le paysage politique niçois et nul ne saura donc jamais si la probabilité de le voir briguer la Mairie de Nice n’était pas que rumeur. Cette même rumeur qui imaginait, il y a quelques mois, Dominique Strauss Kahn venir tenter sa chance dans la capitale d’une Côte d’Azur qu’il connaît bien pour y avoir séjourner de nombreuses années.
C’est donc parti et bien parti dans la course à la municipale et l’objectif est clairement en vue pour tous les participants qui s’imaginent dans un premier temps candidat puis naturellement à la tête de la cinquième ville de France.
Les résultats de la municipale 2001
PREMIER TOUR :
- Jacques PEYRAT (RPR) – 37.25 %
- Patrick MOTTARD (Parti Socialiste) – 28.57 %
- Marie-France STIRBOIS (Front National) – 11.98 %
- Jacqueline MATHIEU-OBADIA (Divers Droite) – 08.02 %
- Joseph CICCOLINI (Divers Gauche) – 04.79 %
- Jean ICART (Divers Droite) – 04.72 %
- Xavier CAITUCOLI (MNR) – 03.02 %
- Alain ROULLIER (Régionaliste) – 01.64 %
DEUXIEME TOUR :
- Jacques PEYRAT (RPR) – 44.48 % – réélu
- Patrick MOTTARD (Parti Socialiste) – 41.31 %
- Marie-France STIRBOIS (Front National) – 14.20 %