Emmanuel Macron a franchi une première étape en se faisant élire à la présidence de la République.
Mais pour gouverner, il lui faut obtenir une majorité à l’Assemblée nationale. Un véritable casse-tête se présente à lui avant le scrutin des 11 et 18 juin.
Certains estiment déjà que la France s’est convertie au macronisme qui « régnera » sur l’Hexagone au cours des cinq prochaines années.
Les électeurs ne veulent plus de la «logique» qui a agencé la vie politique française au cours des 40 dernières années. Ils réclament un renouvellement.
La loi électorale française autorise plus de deux candidats à se maintenir au second tour, à condition qu’ils recueillent 12,5 % des suffrages. On pourrait donc avoir affaire à des triangulaires, voire des quadrangulaires .
Le front républicain, qui rassemblait toutes les forces du pays contre le Front national, ne fait plus l’unanimité.
Cette idée d’alliance a toujours été récusée par certains ténors de la formation gaulliste, qui souvent se placent dans la posture du « ni-ni » et votent bulletin blanc.
En outre, il reste à prouver que la France Insoumise préférera se ranger derrière le candidat des Républicains ou de LREM dans une circonscription pour contrer l’extrême droite plutôt que d’appeler à voter blanc.
Le centre-droit et les macronistes ne seront peut-être pas plus enclins à soutenir un candidat du mouvement de Mélenchon.
Le PS penchera-t-il du côté de LREM ou de LFI ? Ce parti a touché le fond. Paradoxalement, son poids relativement faible lui donne un rôle d’arbitre qui peut faire pencher la balance au deuxième tour. Ses candidats risquent fort de se faire courtiser.
S’il y a une certitude donc, c’est qu’il est impossible de prévoir l’issue de ce scrutin. Le nombre de variables est tellement important, qu’à moins d’avoir une boule de cristal, personne ne peut se targuer de savoir quel avenir attend la France.
par Paternoster