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22 novembre 2024

Législatives: Estrosi vs Ciotti , « alea jacta est »*

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Pour son dernier meeting niçois de la campagne électorale à Nice, Christian Estrosi a réuni dans un palais de la Promenade « ses » amis ( comme il la voulu le faire remarquer) sous l’étiquette  » Nice Ensemble » , celle de sa majorité municipale.

Manquait celui qui, de collaborateur et successeur désigné a pris sa route tout seul et a entrepris un chemin qui le portera inévitablement à l’affrontement avec son mentor, celui qui l’a initié à la vie politique et lui a donné les chances de réussite.

Mais, comment ignorer que la reconnaissance n’est pas de ce monde , autant qu’en grandissant chacun veut voler de ses propres ailes ?

Fini l’alliance pour un pouvoir partagé , les ambitions de l’un et de l’autre sont devenues raison de conflit, et puis il y a une division irréparable, celle de la ligne politique.

Si jusqu’à maintenant les apparences étaient plus ou moins sauvées, depuis hier soir le divorce est officiel: les candidats que Christian Estrosi soutient ne sont que deux, Marine Brenier (la pupille) dans la 5è circonscription, et Rudy Salles ( le compagnon de route) dans la 3è.

Quant à Eric Ciotti , candidat de la même famille politique dans la 1ère circonscription,  » pourquoi mériterait d’être soutenu ? »- a-t-on entendu se murmurer parmi l’assistance.


Rien ne va plus entre les deux hommes forts de la droite républicaine qui, depuis quelques temps et en plusieurs occasions, ont choisi des options politiques différentes et contraires.

Cette élection présidentielle a crée un mur entre les deux: soutiens ensemble de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, l’hyper-activisme de président du Conseil départemental mettait en évidence une ambition ministérielle incompatible avec la hiérarchie locale qui avait en Christian Estrosi le numéro 1.

Le passage immédiat d’Eric Ciotti au service de François Fillon dans la foulée de son affirmation , son entrée dans le « cercle magique » du candidat, sa présence ostentatoire dans les meetings, son influence pour son maintien à la candidature alors que Christian Estrosi ouvrait pour un désistement, la catastrophe du premier tour de l’élection présidentielle, voici un cumul de divergences et de comportements incompatibles.

Auxquels s’ajoutent , le choix pro-Macron et anti-Marine de Christian Estrosi face au ni-ni ( et bulletin blanc) d’Eric Ciotti au deuxième tour et encore,  » l’ouverture » au nouveau Président de la République (la fameuse main tendue) du maire de Nice alors que le président du Conseil départemental se lançait dans la bataille du soi-disant  » troisième tour » ayant pour objectif de gagner les législatives et imposer un gouvernement de cohabitation et lui …ministre.

En fait, même si les élections n’ont pas encore eu lieu, une droite au gouvernement elle y est déjà, mais non pas celle souhaitée par Eric Ciotti, celle qui s’est inscrite dans la majorité présidentielle …

Alors , Christian Estrosi a eu beau jeu d’opposer dans ses propos les « progressistes réformateurs » aux « idéologues conservateurs « , de mettre en avant le pragmatisme et non pas le sectarisme, les valeurs qui rassemblent (Général De Gaulle) et non ceux qui excluent (Maréchal Pétain).

Dimanche 11 et 18, les électeurs trancheront et décideront laquelle des deux options est celle qu’ils ont choisi pour les cinq prochaines années: une majorité du mouvement macroniste, une cohabitation entre le président de la République et une droite républicaine majoritaire au parlement , une coalition entre divers groupes pour former une majorité présidentielle, une situation confuse et hybride sans vainqueurs ?

Dans de telles circonstances, est de trop de se rappeler que la principe de base de la démocratie est que l’électeur a toujours raison ?

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