Ce samedi 23 septembre sur la place Massena, des centaines de paires de chaussures se sont entassés pour former une pyramide en soutien aux victimes quotidiennes des bombardements. Une opération menée comme chaque année depuis 23 ans par Handicap International.
C’était la 20ème édition Niçoise de la Pyramide de Chaussure. Cet événement qui se produit chaque année à la rentrée permet de sensibiliser la population aux bombardements qui ont lieu dans des pays comme la Syrie et la Somalie.
Pour ce faire, de nombreuses activités ont été mise en place afin d’attirer les gens. Réalisation de peinture en direct par Moya Samitoon, atelier de massage, visite vidéo à 360°C d’une ville dévastée en réalité virtuelle, réalisation d’une sculpture sur glace par le champion du monde Mario Amegee, cours d’aïkido, démonstration de déminage humanitaire, et j’en passe, ont rythmé la journée.
Plus de 120 bénévoles étaient présents pour animer les différents ateliers de 10h à 20h. Organisé par Patricia Malissart (responsable de l’opération sur la Côte d’Azur), l’événement a permis de rassembler près de 4 000 paires de chaussures. « C’est dommage qu’on soit parqué dans un coin de la place à cause du plan Vigipirate. Les gens ne font que regarder de loin ce qu’il se passe. On n’a pas la même interaction que les autres années », regrette-t-elle.
À l’extérieur, des bénévoles s’activent pour faire signer des pétitions de soutient. « Sur l’ensemble du territoire nous espérons obtenir un million de signatures. Ça nous permet lors de rendez-vous avec les instances gouvernemental d’avoir un certain poids au moment des négociations », explique Stanislas Bonnet, directeur du financement de l’ONG.
Plusieurs personnes touchées par le handicap étaient également présentes. Parmi elles, Camille Audibert, ancienne alpiniste de haut niveau (ex-membre de l’équipe de France), a tenu à être là pour faire partager son expérience. « J’ai rencontré Patricia dans un lycée après mon accident puis elle m’a fait découvrir l’association. Tout ce qui touche au handicap m’intéresse, c’est pour ça que je suis présente sur beaucoup de manifestations. »
Les équipes de bénévoles vous donnent rendez-vous l’année prochaine pour poursuivre le combat.