Un soir de semaine d’automne pluvieux, le moral en berne à cause d’une multitude d’évènements, j’avais besoin de penser à autre chose, de m’évader le temps d’une soirée. Et qui mieux que les amis pour faire ça. J’ai donc appelé celle qui j’en étais sur, pouvait m’apporte ce que je recherchais. Nouveau venu sur Nice depuis peu, je ne connaissais pas d’endroit sympa où aller, alors je me suis laissé guider…
Rendez-vous est pris à 21 heures sur la place du palais de justice. Arrivé tôt dans le vieux-nice, je fais un détour par le Karpédie’M, un bar à cocktails très sympa situé prés de la place Rosseti, rue benoît Bunico. L’attente est chaleureuse dans cet endroit accueillant où la maîtresse de maison est disponible et attentive au confort de ses clients. Mais le temps passe et je me dépêche de finir mon verre et de rejoindre ma cavalière d’un soir.
Je la retrouve donc comme prévu (malgré son léger retard mais bon c’est une fille que voulez-vous !!!) et après une entrée en matière classique elle me demande si je sais où je veux aller. Ayant décidé de ne pas décider, je me laisse porter par sa décision. S’en suit une marche forcée sous la pluie qui recommence à tomber dans les ruelles de ce vieux-nice toujours aussi agréable à arpenter. On finit par s’arrêter devant la façade d’un restaurant, situé rue centrale à deux pas de la place Rosseti et …du Karpédie’M, si j’avais su !
« Le 22 septembre » donc, fait partie de cette race de restaurants qui, de l’extérieur ne révèle pas grand-chose mais qui cache bien son jeu. Accueillis très aimablement par la jeune serveuse, nous prenons place où nous voulons dans cet endroit ô combien accueillant. Peu de monde en ce jeudi soir et ce n’est pas pour me déplaire. Quelque chose m’interpelle quand même : pourquoi « 22 septembre » ? Le nom de cet endroit m’intrigue. J’interpelle le chef qui m’explique que c’est en souvenir d’une très belle chanson de Georges Brassens. Le menu en est d’ailleurs illustré par quelques phrases bien senties. Heureux d’avoir satisfait ma curiosité, il est temps de passer aux choses sérieuses.
Très vite, la serveuse nous propose un apéritif que nous dégustons vaillamment. Le cadre est sobre, sans chichi. Une cuisine traditionnelle simple mais de qualité comme l’escalope de saumon au citron vert, le pavé aux 3 poivres – servi avec comme accompagnement des pommes de terres frites et un flan aux épinards : succulent – ou encore le très réputé beignet de camembert (qui vaut sa réputation croyez moi). Et que dire du dessert et des profiteroles… Le monde nous a rejoint au fil de la soirée et je ne l’avais même pas remarqué, captivé par mon assiette et les yeux de celle qui m’a fait découvrir ce magnifique endroit.
Ouvert depuis 16 ans, le patron n’a pas cédé aux fâcheuses habitudes de la région. Les tarifs sont vraiment abordables pour la majorité d’entre nous, allant de 10 à 13 euros pour les plats et de 13 à 16 euros pour les menus.
Bref un endroit agréable pour qui veut bien se laisser imprégner de son esprit. On est bien loin des strasses et des paillettes que l’on trouve ordinairement sur la côte d’azur et cela fait du bien de changer un peu de cadre et de revenir à certaines valeurs de convivialité. Une belle petite soirée bien remotivante avant de regagner le tourbillon de la vie…
A refaire, indéniablement.
Le 22 Septembre
3, Rue Centrale
06300 Vieux-Nice
www.le22septembre.com
Tel : 04 93 80 87 90
Fax : 04 93 84 04 94
Sébastien Griffet