Qui peut dire que Christian Estrosi n’a pas de flair en politique ? On peut ne pas être d’accord avec ses idées ou ne pas aimer son style très « perso » mais pour le reste, chapeau!
Ca devait être une conférence ayant pour thème « Les maires face au terrorisme » , intégré par une échange d’expérience et de bonnes pratiques.
Ca c’est terminé avec la signature d’une déclaration communes par 61 maires ou représentants de villes, validée par le Commissaire européen à la sécurité Julian et labellisé par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.
Un succès diplomatique indéniable qui fait du maire de Nice un des acteurs principaux de la coopération internationale d’un sujet qui aujourd’hui est d’actualité dans les opinions publiques de tous les pays.
Trois jours, dont personne se rappellera d’ici quelques temps, mais des engagements importants de la part du commissaire européen qui a annoncé un fond de 100 millions dédiée à la sécurité intérieure de ses Etats membres, dont 10 millions pour la sécurisation des espaces publics dans les villes.
Le maire de Nice , ville endeuillée pour l’attentat du 14 juillet 2016, n’a pas manqué de rappeler que sa commune a dépensé 20 millions d’euros, sans aucune aide .
Comment lui empêcher de vouloir passer à la caisse?
A son tour , Gérard Collomb, ministre de l’intérieur, a profité de sa visite sur la Côte d’Azur pour annoncer l’arrivée de 23 policiers nationaux supplémentaires à Nice, et d’une cinquantaine d’ici le mois de novembre.
Il a également précisé qu’il soutenait le projet voulu par Christian Estrosi , d’un hôtel de police en lieu et place de l’hôpital St-Roch, avec un soutien financier de l’Etat avoisinant les 60 millions d’euros.
Conclusion: au vu des situations factuelles, être un des promoteurs de la droite « constructive » au lieu d’une des voix de la « droite-droite » semble payer. A première vue, les dividendes tombent bien!
On peut regretter un manque de profondeur dans la ligne politique ( encore qu’on pourrait discuter si la critique pour la critique ne représente pas un exercice de vocalisation plutôt que le corpus doctrinal d’une ligne politique) , mais le choix déclaré de Christian Estrosi est celui de vouloir être un « faiseur » et non pas un « aboyeur ».
Le message est clair, on ne connait pas le nom du destinataire , mais c’est comme si…