L’attente était trop longue pour les fans. Après une première partie sans éclat, ils sont enfin arrivés à 21h30 pour un spectacle qu’on ose à contre-coeur qualifier d’extraordinaire. Le mot n’est pas assez fort. Ceux qui ont hésité à cause du prix élevé des places le regrettent déjà.
Au début était le néant. Deux minutes de noir total, percé par quelques cris des impatients. Soudain, l’ombre d’un guitariste s’est dessinée sur une scène déserte. Les flammes rouges ont vite embrasé l’espace surexcité. Matt Bellamy a attaqué par Knights of Cydonia du dernier album Black Holes & Revelations. Les meilleurs titres arrangés différemment ont satisfait les plus affamés. Le public s’est mis en transe, chantant en coeur, ne faisant plus attention à la fraîcheur du soir.
La mise en scène a dépassé toutes les attentes. Trois grands écrans et une tour ont diffusé des images de synthèse dignes d’un jeu vidéo. Des paillettes de lumière électro ont transformé la scène en une piste de discothèque. On a eu droit à des vidéos engagées pour un message en faveur du développement durable. Et surtout à des gros plans sur Matt, pour le plus grand plaisir de ceux qui étaient comme votre reporter un peu loin de la scène.
Homme-orchestre, Bellamy a mené le jeu. Voix, guitare, piano… On a pu (re)découvrir en direct live toutes les facettes du chanteur. Le public est remonté aux origines du succès de Muse – l’album Showbiz avec les titres Unintended et Sunburn qui ont fait vibrer les amoureux. Au milieu, Newborn, Time is running out et Sing for absolution pour faire plaisir aux fans de longue date. Pour finir, Take a bow a avalé le groupe dans des fontaines de fumée. Et le public était prêt à brûler en enfer pour que le concert reprenne…
