Le jour où Christian Estrosi va finalement pouvoir se féliciter de la fin des travaux du tunnelier pour la réalisation de la ligne 2 du tramway, une bulle puante est lancée par l’opposition socialiste ( Patrick Allemand, Christine Dorejo, Paul Cuturello) : la facture de la réalisation du tunnel, oeuvre majeure de ce chantier, sera salée: + 57 millions – disent les opposants, heureux d’avoir finalement trouvé la faille dans le dispositif de propagande du maire de Nice.
Ce n’est peut-être pas très fair-play de le faire à la veille d’une journée « festive » mais quand on est dans l’opposition, on va pas faire de la dentelle.
Par ailleurs, on sait bien que majorité et opposition ne jouent pas à armes égales, donc autant …faire les « bastians countraris ».
Bref , les comptes sont vite fait : dans un ouvrage si complexe il y toujours des imprévus dans les travaux, des problèmes pour causes techniques .
Donc le cahier des charges a dû être implémenté et les entreprises présentent la note: de 270 millions annoncés, l’ardoise grimpe à 311 millions HT- suivant les calculs de Paul Cuturello, élu socialiste qui fait partie de la commission d’appel d’offre et qui a pu consulter les documents administratifs officiels.
Le marché de maîtrise d’oeuvre augmente aussi: la note s’alourdit de plus de 17 millions.
Au total, le surcoût du tunnel sera de 57,5 millions d’euros
« C’est un montant supérieur au coût de la Ligne 3 qui était initialement estimé à 56 millions!,- dit Paul Cuturello. Le prix au kilomètre de ce tunnel, c’est 114 millions d’euros! ».
Avant de faire preuve d’ironie : » heureusement qu’on parle d’un tunnel de 3 kilomètres … ».
A cette première addition, il devrait s’en ajouter une deuxième: le coût de incident de la rue de France (trou de 6 mètres de diamètre ) que Paul Cuturello estime à 86.500 euros par jour d’arrêt du tunnelier, soit 2,6 millions par mois.
Un chapitre à part est celui concernant les frais d’indemnisation des commerçants, de la rue Victor-Hugo et de la rue de France.
Tous ces frais avaient été prévus et provisionnés? Il y a des assurances spécifiques qui permettrait de passer la « dolorosa » à d’autres?
Ces questions sont restés sans réponse. Les élus socialistes étaient trop contents de dénoncer les dérapages budgétaires de Christian Estrosi pour arriver à ces détails.
» Le moment est venu de dire la vérité aux niçois » est une phrase qui les remplit de satisfaction à la prononcer seulement.
Il serait quand même surprenant que personne avait pris en compte l’hypothèse d’ intégration du cahier des charge primitif avec des provisions . Ce n’est tout de même pas la première fois qu’on creuse un tunnel et on sait que d’incidents peuvent se produire.
Les administrations publiques et les entreprises sont habitués à cette typologie de contrats.
Sont-ils tous des amateurs ? Si oui, ce serait grave.