Mercredi 6 décembre à 20h30 au Teatro Carlo Felice de Gènes, sur la scène « Rigoletto », l’une des oeuvres les plus célèbres et les plus appréciées de Verdi que le Théâtre Carlo Felice propose au début de la saison 2017-2018.
Centré sur le personnage dramatique et original d’un bouffon de cour, Rigoletto fit initialement l’objet de la censure de l’empire austro-hongrois. Le roi s’amuse avait subi le même sort en 1832, interdit par la censure et repris seulement cinquante ans après la première.
Ce qui, dans le drame d’Hugo, ne plaisait ni au public ni à la critique, était la description sans détour de la vie dissolue à la cour du roi de France, avec au centre le libertinage de François Ier. Dans l’opéra, le livret transfère l’action, par compromis, à la cour de Mantoue qui n’existe plus à l’époque, remplace le roi de France par le duc, et le nom de Triboulet par celui de Rigoletto.
Drame de passion, de trahison, d’amour filial et de vengeance, Rigoletto offre non seulement une parfaite combinaison mélodique et dramatique, mais met en évidence les tensions sociales et la condition féminine subalterne dans laquelle le public du xixe siècle pouvait facilement se reconnaître.
Francesco Ivan Ciampa alternera avec Dorian Wilson (22,23,27 et 29), pour diriger l’Orchestre et le Chœur du Théâtre Carlo Felice. Les trois castings qui alterneront sont d’une telle importance qu’ils peuvent tous être considérés comme une première distribution: le célèbre baryton Leo Nucci, Amartuvshin Enkhbat et Carlos Álvarez interpréteront l’énigme de la cour de Rigoletto; la célèbre soprano Maria Mudryak, Leonor Bonilla et Celso Albelo seront Gilda, sa fille bien-aimée; Antonio Gandia, Massimiliano Pisapia et Celso Albelo porteront les vêtements du libertin Duca di Mantova, Dario Russo et Mihailo Šljivić ceux de l’assassin Sparafucile; Anastasia Boldyreva et Kamelia Kadare seront sa soeur Maddalena.
Le réalisateur est à nouveau confié, comme dans le Rigoletto de 2013, à Baritone Rolando Panerai.