Ray-béton, on en était persuadé. Tant que j’étais conseiller général du canton, rien de définitif et d’irrémédiable n’a été fait pour gâcher la formidable opportunité environnementale que constituait les terrains libérés par la destruction du stade. On avait même réussi a faire renoncer la municipalité à son incroyable autoroute urbaine qui devait déchirer le quartier du côté de Léo Imbert.
Après l’élection de Catherine Moreau tout à changé puisqu’il n’existait plus de contre-pouvoirs, seulement la voix de son maître. Un projet est né avec du béton, toujours plus du béton dans ce quartier au bord de l’asphyxie. La mini-coulée verte vendue aux électeurs est devenue un empilement immobilier même si pour tromper les gogos et pour faire « vert » sur les affiches, on affuble les façades des futurs immeubles de plantes grimpantes (déjà moches sur les images de propagande). C’est ainsi que juré, craché ,on est parti d’un projet à 80 logements pour dépasser aujourd’hui les 300… Une paille!
Mais Ray-béton c’est aussi Ray-n’importe quoi. Dernière « bévue » en date : le Préfet viens de refuser d’enregistrer le choix du jury et du conseil municipal pour réaliser l’extension de l’école du quartier. Il y aurait semble-t-il un conflit d’intérêt .
Du coup, au dernier conseil, il a été proposé en catimini une nouvelle délibération pour un nouveau projet. L’opération camouflage a failli réussir. C’était sans compter avec Dominique Boy-Mottard et le groupe Radical et divers gauche qui ont dénoncé au milieu du silence assourdissant des autres formations d’opposants, la tentative d’enfumage . D’ailleurs aux dernières nouvelles le groupe a poursuivi son offensive pour plus de transparence dans notre ville en demandant au maire de produire le lettre « d’observations » du préfet.
Cela dit, ce pas de deux va nous coûter beaucoup de temps et… d’argent pour achever la seule partie du projet incontestable : l’agrandissement de l’école du quartier.
Comme quoi, on peut être constructif à Paris et avoir du mal à construire à Nice !
par Patrick Mottard, président du PRG06