Première réunion publique dans un palais niçois du mouvement politique animé par Christian Estrosi qui était accompagné d’une délégation des maires et élus de droite et centre , montés dans ce bateau après le déraillement de LR aux élections présidentielles et législatives, pour faire entendre la voix des territoires et des citoyens.
« Je n’ai pas quitté ma formation politique mais nous avons initié un nouveau mouvement politique @La_F_Audacieuse avec de nombreux maires pour exprimer la voix des territoires. Les partis n’ont plus la vocation de s’exprimer en notre nom »- c’est la profession de foi de Christian Estrosi.
Le cap de cette formation est la proximité et l’innovation, la méthode est le pragmatisme de l’action au quotidien.
Si « La France Audacieuse » n’est ni dans la majorité ni dans l’opposition, elle est contre les extrêmes et la gauche qui a fait tant de mal à la France durant cinq ans- a déclaré le maire de Nice , véritable « mattatore » de la soirée ( bien secondé dans l’orchestration par Arnaud Robinet, son jeune collègue de Reims, autre pilier de LFA ).
Par contre c’est moins clair où elle se situe par rapport au parti Les Républicains auxquels sont toujours inscrits la totalité des maires présents et absents.
On a seulement bien compris qu’ils n’adhérent pas à sa ligne politique ni se reconnaissent dans le président et dans l’équipe qui vient d’être élue à sa tête. le 10 décembre dernier.
Là, on a eu droit à une déclaration au vitriole: » Les clivages explosent , le parti politique auquel j’appartiens est menacé de balkanisation et ne parvient plus à être audible »- a-t-il martelé Christian Estrosi dans son allucution conclusive.
Toutefois, le jugement définitif est en suspens… » Je ne souhaite pas l’abandonner pour peu qu’elle [ ma famille politique] retrouve ses fondamentaux ».
Par ailleurs, , les audacieux se veulent « ouverts au dialogue mais pas complaisants »,
vis-à-vis de l’action du Président de la République et de son gouvernement
Dans cette attente, La France Audacieuse » va s’installer dans le paysage politique à travers un tour de France des villes dont le maire est un de ses adhérents, pour finir avec un meeting national fin janvier à Paris à l’occasion duquel sera présenté un livre blanc de propositions dont la coordinatrice de la rédaction est la hyper-pétillante Delphine Burkli, maire de Paris IXè.
En essayant de mieux deviner leur objectif , on pourrait dire que les audacieux parient sur la recomposition de la ligne politique dans le moyen-terme ( après les élections européennes en 2019 ?), le clivage « conservateurs-progressistes » remplaçant celui entre « droite-gauche » déjà passablement amoché par la présence d’Emmanuel Macron et ses marcheurs , et faire peser leur ancrage territorial et compétence dans les procès de développement économique ( 70 % des investissements publics passent par les investissements dans les territoires) pour devenir une force politique centrale.
Voilà l’essentiel de ce meeting auquel ont assisté plusieurs centaines de personnes ( l’organisation du staff de Christian Estrosi sait faire les choses bien et en grand), malgré des longueurs d’un débat sous forme de questions/réponses qui n’étaient que la re-proposition des thèmes et idées chères au Maire de Nice.