Nice Premium : JC Picard, les municipales approchent à grands pas. Quelle sera la position du Parti Radical de Gauche à Nice ?
Elle est connue ! Le 23 octobre dernier, les radicaux de gauche ont lancé, auprès de leurs partenaires, un appel à une union permanente afin de prolonger, au niveau local, la dynamique d’union nationale créée lors des élections présidentielles et législatives…
En outre, depuis juin 2004, le PRG et le MEI ont constitué le collectif « Ensemble Autrement » en vue des prochaines élections municipales de Nice. Il a vocation à être ou à participer à une plate-forme de rassemblement.
Nous avons toujours pensé que l’union ne viendrait pas forcément des grandes formations politiques et qu’elle pourrait venir des petites…
Je pense donc que les conditions sont, aujourd’hui, réunies pour constituer, à gauche, le grand rassemblement dont tout le monde rêve !
NP : Serez-vous candidat au scrutin municipal niçois ?
Absolument ! Je l’avais annoncé et je n’ai pas changé d’avis. Je serai présent lors de ce scrutin, soit en tant que chef de file des radicaux de gauche sur une liste de large rassemblement, soit, s’il le faut vraiment, à la tête d’une liste spécifique.
NP : Ne pensez-vous pas que seul un grand rassemblement de la gauche niçoise, voire même avec le MoDem, peut faire basculer la ville à gauche ?
Evidemment… mais pas seulement ! Outre mes amis du MRC, il faut également rassembler les écologistes (Verts, MEI et Cap 21) et s’ouvrir vers des personnalités du monde politique, professionnel, sportif, culturel et associatif. Je note que les militants du Modem sont plutôt jeunes et aspirent à de nouvelles pratiques politiques… On devrait pouvoir s’entendre !
NP : Le PS niçois devra, semble-t-il, choisir entre un des deux Patrick. Comment analysez-vous cette primaire qui fait grand bruit actuellement au sein du PS local ?
Au PRG, nous avons la chance de n’avoir ni courant, ni rivalité… Ce n’est pas pour nous mêler des problèmes des autres !
Néanmoins, j’ai cru comprendre que les deux candidats à l’investiture voulaient, cette fois, faire une liste assez ouverte ; j’en déduis qu’ils envisagent de faire une liste très différente de celles qui ont été présentées aux municipales de 2001 ou aux régionales de 2004. Comme c’est ce que j’ai toujours prôné, je m’en réjouis.
Dans tous les cas, je trouve qu’il n’est pas bon de limiter le débat à la question de la tête de liste… Il s’agit d’un scrutin plurinominal où il faudra
68 personnes derrière le premier. Dans une ville de 350 000 habitants, le maire doit pouvoir s’appuyer sur des adjoints dévoués, compétents et disponibles.
Bref, c’est moins le nom de la tête de liste que la qualité de son équipe qui importe.
NP : Jacques Peyrat, Christian Estrosi, Rudy Salles… Avez-vous une idée de l’identité du futur candidat de droite investi par l’UMP ?
Je fais partie de ceux qui ne croient pas à la candidature de Jacques Peyrat :
il aura 77 ans en 2008, il est complètement plombé par les « affaires » et il est lâché par la plupart des élus de son propre camp.
Et je ne crois évidement pas à une candidature de Rudy salles qui est, aujourd’hui, complètement décrédibilisé après ses multiples revirements et retournements de veste.
NP : Quels sont les thèmes forts de votre programme pour les prochaines municipales ?
Nous posons, comme préalable, le respect d’une éthique politique, c’est-à-dire l’adoption, par les élus, du comportement qui leur permet de remplir au mieux leur rôle : non-cumul des mandats et limitation de leur renouvellement, refus de la professionnalisation des élus, rejet de la discipline de vote, assiduité aux assemblées et aux commissions, etc.
Nous proposons, ensuite, une méthode qui s’appuie sur une citoyenneté active.
Cela implique, en premier lieu, la transparence de l’action publique : tous les documents importants (délibérations, arrêtés, budgets, comptes administratifs, comptes-rendus du conseil municipal, etc.) doivent être facilement accessibles par les citoyens, notamment par le biais du site web de la Ville. Cela nécessite, en second lieu, une véritable démocratie participative grâce à des conseils de quartiers ouverts à tous les habitants (et pas seulement à ceux qui ont la carte du parti en place !) et des procédures de concertation inspirées de celle du « débat public » (c’est-à-dire pilotées par une commission indépendante).
Notre objectif, enfin, n’est pas de satisfaire la mégalomanie de tel ou tel élu – ou femme d’élu ! – mais d’œuvrer pour le bien-être de tous les habitants.
Notre priorité sera donc d’avoir des transports collectifs efficaces, des logements sociaux pour les actifs et les plus démunis, des trottoirs propres, des pistes cyclables protégées, des parcs pour les enfants, des terrains de sport pour les adolescents, des salles pour les associations, des crèches pour les femmes qui travaillent, des établissements spécialisés pour les personnes dépendantes..
NP : Avez-vous déjà des soutiens et des personnalités niçoises dans votre équipe ?
Oui, mais il est beaucoup trop tôt pour donner des noms. Ce que je peux vous dire, c’est que ceux qui connaissent mes amis ne seront pas surpris….
NP : Enfin, quelle sera votre actualité dans les semaines qui viennent ?
Les candidats PRG aux élections municipales et cantonales, pour l’ensemble du département, seront investis lors de notre prochaine AG qui aura lieu en septembre.