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23 novembre 2024

Présentation de l’application Reporty, qui déjà interroge

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Ce matin était présentée à la mairie de Nice la nouvelle application mobile de sécurité Reporty. Une présentation en la présence de Christian Estrosi (le maire de Nice), mais aussi Denis Mottier (le commandant de la compagnie de gendarmerie des Alpes Maritimes) ainsi que le chef d’escadron François Cordet (commandant second de la compagnie de gendarmerie de Nice, et chef de la CIC de la police nationale.)
Étaient également présents Mr Mochet Leone, l’ingénieur de la société Reporty et les représentants de la réserve communale de sécurité civile.


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« Une première dans notre pays » et la première collectivité française a expérimenter l’application de sécurité Reporty ». Christian Estrosi est fier. Depuis longtemps, il s’engage au côté de ses adjoints municipaux à faire de la ville de Nice, la smart-city de demain.

Une ville intelligente, capable d’apporter des réponses aux services et aux usages de la pratique de la cité notamment l’apport de prestations complémentaires. Ce matin c’était l’une des prestations complémentaires qui était donc présentée dans le domaine de la sécurité.

Car le risque 0 dit Estrosi : « cela n’existe pas » c’est pourquoi il souhaite sensibiliser sa population aux menaces d’aujourd’hui. Pour Mr Estrosi « plus une population est concernée, plus elle est impliquée. »

Lors de son dernier déplacement à Tel Avive, il a donc rencontré les dirigeants de la société Reporty. Une startup qui développe une application d’actions citoyennes qui intègre un large éventail de hautes technologies et dispose de 7 brevets

À quoi sert l’application ?

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Cette application permet d’émettre un appel vidéo et de connecter en réel les citoyens à un service d’urgence et de sécurité ainsi qu’aux services municipaux. Cela permet à partir d’un smartphone, par une simple pression sur le téléphone, d’envoyer, par le biais de l’application, la vidéo de l’incident : incivilités (tags, naissances sonores, incivilité…) ou une situation critique (vol, agression, incendie, inondations) en haute qualité au centre de supervision urbain.

L’application identifie alors l’appelant, le géolocalise avant d’accéder aux données qui peuvent être utiles en cas de secours afin de dialoguer avec l’opérateur par messagerie instantanée.

De même cette application permet également de passer un appel de détresse « une personne isolée qui serait victime d’un malaise, d’une chute par exemple ». Cela permet à l’opérateur une meilleure prise en charge de la situation, afin de traiter au plus vite l’évènement en déployant sur le terrain le service adéquat.

Les services de la ville peuvent donc optimiser leurs temps de réaction et déterminer plus facilement l’affectation des ressources à mettre en œuvre. Pour Christian Estrosi « Cette application transmet rapidement, efficacement, discrètement les informations fiables et précises aux services municipaux. »

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Oui, mais les dérives peuvent arriver…

C’est la condamnation que fait Patrick Allemand, l’un des conseillers municipaux non informés du dit évènement. Pour le conseiller socialiste, l’idée de passer un appel audio ou vidéo qui sera en temps réel transmis au centre de supervision urbain à partir de son téléphone portable si vous êtes témoins d’une agression ou d’une incivilité est préoccupante.

Cette initiative ressemble pour Patrick Allemand à l’organisation d’un processus de délation généralisé dont on ne sait où il s’arrêtera. En effet les agents de la ville ont chacun leur sensibilité, mais les possibilités de dénonciation sont nombreuses, précise la note adressée par la direction des systèmes d’information du 10 janvier. Cela pourra aller du vol ou de l’agression jusqu’aux nuisances sonores, aux tags, au regroupement d’individus ou aux voitures gênantes.

Il dénonce la pression qui est exercée sur certains agents qui bénéficient d’un portable professionnel dans cette même note du 10 janvier et qui n’avaient pas encore répondu. Il est écrit dans cette note : « Dans la mesure où vous possédez un portable professionnel, vous faites partie des acteurs privilégiés pour mener à bien cette nouvelle opération de grande envergure ». « Aussi, si vous ne vous êtes pas encore porté volontaire, nous vous remercions de bien vouloir vous inscrire ! »

La mairie se dédouane

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« IL n’est pas question de faire de l’intrusion dans la vie privée à l’intérieur des logements » et « nous serons très attentifs à cela. » Déclare Christian Estrosi avant de se justifier plus longuement : « nous avons déclaré cette expérimentation à la CNIL. Elle a été validée dans sa phase expérimentale, ce qui ne veut pas dire qu’elle sera validée dans sa phase définitive ».

Pour le maire de Nice, il faut démontrer que dans cette phase expérimentale la mairie ne prend pas le risque de toucher à des sujets sensibles.
De plus la transmission se fait uniquement en streaming donc rien n’est enregistré sur le smartphone de l’appelant.

Seul le centre de supervision urbain a accès aux vidéos pendant 10 jours le temps de faire les réquisitions judiciaires auprès des magistrats ou officiers judiciaires.

Les usagers détenteurs de l’application se voient remettre un manuel de déontologie, et quiconque ne répondrait pas verrait l’application supprimée de son smartphone. L’utilisateur sera blacklisté en cas de mauvaise utilisation de l’application.

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