L’économie française après 3 ans de croissance insuffisante, connaît une croissance de +0,6% par trimestre en moyenne. Cette année affichera sans doute la plus forte croissance depuis 2011, à savoir + 2,1 %.
Cela résulte d’un superbe concours de circonstances depuis 2017 : taux d’intérêts incroyablement bas, prix des matières premières à un niveau particulièrement bas.
Depuis des années, la croissance française était anormalement plus basse que celle des pays voisins. Cette nouvelle croissance française est forte et solide car toutes les raisons sont réunies.
D’abord parce que la France a un retard à rattraper en matière de croissance d’activité et en matière d’emplois et d’investissements. Il existe une bonne dynamique de la demande extérieure et une bonne dynamique de la croissance intérieure et les salaires commencent à augmenter, surtout dans l’industrie (plus de 2%). Donc s’inscrit dans le moyen terme en France une bonne dynamique économique.
Cependant on doit constater que cette reprise économique constatée n’est pas ressentie par tous en France. Il ne s’agit pas d’un hypothétique problème psychologique mais par la réalité d’une reprise inégale au niveau régional et territorial. Certaines régions ont une croissance de 9% alors que d’autres ont une décroissance de 7%. La reprise française est donc présente mais de manière inégale.
L’économie n’est pas une science exacte, c’est une science humaine. Les questions humaines sont un paramètre majeur. La reprise est au rendez-vous mais la reprise de l’emploi ne suit pas. On peut l’expliquer par l’effet ralentisseur du système de protection sociale ainsi que par la lenteur de la reprise de confiance en l’économie. Cette confiance ne se trouvera pas tant que le commerce extérieur sera fortement déficitaire et que le déficit des dépenses publiques sera élevé.
Pour poursuivre dans le registre de l’optimisme, il est à noter que les indicateurs fondamentaux sont au vert surtout celui de l’investissement.
L’économie française a un besoin majeur d’investissement (tout comme l’économie mondiale), on change de modèle économique et donc il va falloir investir massivement (en milliers de milliards USD) à l’échelle mondiale et de dizaines de milliers de milliards d’euros en France directement injectés dans l’économie réelle, dans les infrastructures et équipements des entreprises, dans le capital humain, c’est-à-dire un investissement productif.