L’école de la 2e chance (E2C) est l’école pour raccrocher les décrocheurs. Nées en 1997 sous l’impulsion d’Edith Cresson ces écoles accueillent chaque année 15000 jeunes de 18 à 26 ans sans diplôme et sans formation pour leur donner en six mois environ « une deuxième chance ».
Aussi, quand une délibération à été présentée au Conseil métropolitain de jeudi dernier pour créer une E2C, Dominique Boy-Mottard a naturellement salué cette initiative. Mais le Président Estrosi n’a pas résisté à son penchant pour la polémique politicienne en affirmant que la représentante du Mouvement Radical en approuvant cette délibération faisait son… autocritique.
Comme la presse a relayé la passe d’armes, je veux sur ce blog rétablir la chronologie des événements.
2008 : aux municipales la liste « Gauche Autrement » que j’ai l’honneur de conduire est la seule à proposer l’école de la 2e chance dans son programme . Sur une proposition de notre colistière Clotilde Gimond, c’est même Dominique qui se charge de finaliser ce point dans notre programme tout en organisant la communication autour de la proposition à l’époque très innovante.
2009 : Après les Municipales Christian Estrosi, le pragmatique qui se fait une spécialité de reprendre les propositions des autres listes (pour notre compte Gare du Sud, Palais de l’Agriculture et coulée verte par exemple), a voulu mettre en place une école de la 2e chance.
2010 : La région dirigée par la gauche refuse à Nice l’école de la 2e chance qu’elle a financé pour Marseille. Même si ce n’était pas la première fois que le 06 était négligé ce refus est incompréhensible. Mais, en ce qui nous concerne, nous ne pouvons rien faire (j’avais démissionné de la Région dès 1998).
2018 : La nouvelle majorité de la Région accepte de financer l’initiative de la Métropole. Nous nous en félicitons parce que nous sommes cohérents et que nous refusons le sectarisme partisan. Point final.
Le nouveau Estrosi, chantre de la « nouvelle politique » devrait apprécier…
par Patrick Mottard