Dans ce roman, il est question de tchétchènes, d’ukrainiennes, de bandits, de mafieux, d’escort girls, de commissaire ripou, de notable corrompu : Bref, une belle découverte de la Côte d’Azur de Saint-Tropez à Menton, n’est-ce pas ? Mais à travers ce polar « à la fois réaliste et empreint d’humour », une histoire de détournement de fonds occidentaux d’aides à la protection de l’environnement et du nettoyage des sites radioactifs est mise en avant. Une histoire qui concerne tout le monde. A travers « Crim’ Sur La Prom’ », Bernard Deloupy fait « passer un message grave sans prétention ».
Ce roman, facile à lire, se savoure en 4 heures sur la plage ou à l’ombre d’un olivier. A l’occasion, du Festival du Livre de Nice, Nice-Premium s’est accordé une petite garde à vue avec l’auteur nissart, Bernard Deloupy.
Nice-Premium : Qu’est ce qui vous a amené à écrire un roman policier sur notre région ?
Bernard Deloupy : J’ai toujours adoré la Côte d’Azur. Je trouve que c’est un pays qui méritait d’avoir une série de romans policiers. Avec tout le mythe qu’on peut retrouvé sur la Côte d’Azur, toutes les intrigues qui s’y passent et les décors de cinéma qu’il y a, il était étonnant qu’il n’existe pas encore de séries policières réelles sur cette terre du sud. Il a suffit de regarder autour de moi, et c’est sorti tout naturellement.
N-P : Une sorte de déclic ?
B.L. : Un déclic ? Non, parce que par mon métier, j’ai été amené depuis des années à promouvoir la Côte d’Azur. D’abord touriste sur le marché étranger, quand j’étais directeur de la communication de la Chambre de Commerce et ensuite pour des clients, quand je suis passé de l’autre côté de la barrière. J’étais directeur de développement dans mes agences de communication. J’ai eu beaucoup de clients, d’offices de tourisme, le CRT, le Conseil Général, les villes … J’ai eu naturellement envie de promouvoir la Côte d’Azur à la fois auprès des touristes et de ses habitants à travers un genre littéraire qui est assez facile d’accès et intéressant : le roman policier.
N-P : Parlez-nous de ce personnage principal assez caricatural « Paresseux comme une couleuvre et partenaire du moindre effort », qui « possède « un seul talent : une mémoire d’éléphant ».
B.D. : Ce personnage est un bon nissart. Garri Gasiglia, Dgé-Dgé pour les intimes, est un détective niçois un peu décalé que ses copains appellent « Colombo de la pissaladière ». Il suit les enquêtes. Dans cette enquête, il y a un message au-delà car ça se passe dans le cadre de la protection de l’environnement. Il se bat donc contre les escroqueries contre l’environnement. C’est assez intéressant.
N-P : Selon un écho que j’ai entendu tout à l’heure, il paraîtrait que le lecteur en sort changé après la lecture de « Crim’ sur la Prom’ »
B.D. : On en sort changé ? Ça donne en effet une image de la Côte d’Azur qui est à la fois fun et ludique. Il y a quelques messages qui passent. C’est un peu une forme de gag. Mais j’espère surtout que ce roman rencontrera son public et qu’il plaira.
N-P : Un tel roman aussi visuel, on pourrait l’imaginer sur la toile ?
B.D. : Oui, j’aimerais. Après j’essaierai de contacter les producteurs, voir si ça peut plaire. C’est vrai que moi quand je l’ai mis en scène, j’ai passé beaucoup de temps à l’écriture de la description des lieux dans lequel ça se déroule. Moi, je l’ai vu comme un film. Alors pourquoi pas ? Peut être que les producteurs ou les réalisateurs trouveront qu’il y a moyen de le porter à l’écran. Eventuellement de faire un scénario à quatre mains, avec un scénariste professionnel du cinéma, ça serait un plaisir.
N-P : Bernard Deloupy, quel livre nous conseillerez-vous pour cet été ?
B.D. : « LE PARLER DE NICE ET SON COMTE » de Cairaschi.
• Le vendredi 21 septembre à NICE : Rencontre avec l’auteur Bernard Deloupy. Crim’ sur la Prom’ est le premier roman policier édité par les Editions Gilletta•nice-matin et crée un nouveau genre: le polar touristique au forum de Fnac de Nice, niveau +3 à 17h30
