La diffusion du nouveau plan loup il y a une semaine n’a pas satisfait les oviculteurs maralpins qui sont , à niveau territorial, parmi les plus touchés par la présence néfaste du loup ( canis lupus).
Pour eux, coincés entre la défense de leurs troupeaux des attaques des loups et la difficile cohabitation avec les promeneurs qui traversent leurs terres et se plaignent de l’agressivité des chiens de garde , la coupe est pleine.
Conscient que , la recette de « en même temps » ne fait pas toujours des miracles, le gouvernement a expédié sur le terrain son « missi dominici » en la personne du Préfet Stéphane Bouillon*, coordinateur national du plan loup pour une réunion avec les acteurs de la filière avec à leur tête le président de la Chambre de l’Agriculture Jean-Michel Dessus.
Objectif déclaré: mieux informer et surtout faire de la pédagogie, en créant un rapport direct avec les intéressés.
Mission remplie: les éleveurs ont reconnu que le représentant de l’Etat était « à l’écoute ». Sera-t-il suffisant pour calmer les ardeurs des protestataires ?
Quant à la mise en application du plan , ce n’est pas facile de cadrer le cercle entre les règlements européens qui imposent la protection de cet espèce animale ( qui protège des sangliers), les hyper-actives associations animalières toujours en première file pour affirmer les grands principes et les oviculteurs protecteurs des leurs intérêts.
Pour le Préfet Bouillon , la solution est dans la « cohabitation » mais comment trouver le juste équilibre entre la tutelle de l’elevage et des loups ? et comment se caler dans les situations spécifiques ?
Pour les représentants des éleveurs , est dans le prélèvement dans les zone tendues, ce qui refusent les associations animalistes pour lesquelles chaque louvencieux est comme le petit Jésus.
Avant de reprendre le chemin du retour, le Préfet Bouillon a promis de suivre l’évolution de la situation et , si sera le cas , d’assumer les décisions qui lui sont permises ou de faire remonter au gouvernement des cas spécifiques.
Une indication qui n’a pas vraiment rassuré les oviculteurs qui comptent sur la lobby des politiques locaux , toujours prêts à en profiter à des fins de propagande personnelle, pour faire remonter leurs raisons au gouvernement et le pousser à prendre des décisions plus drastiques.
Gare aux cris d’orfraie au premier épisode d’attaque des loups à un troupeaux!