La présidente du Front National célébrera la fête du travail à Nice, le 1er mai prochain. Elle sera accompagnée de ses alliés européens d’extrême-droite, tous appartenant au Mouvement Europe des Nations et des Libertés. Parmi eux, le parti belge flamand Vlaams Belang, la Ligue du Nord italienne, le FPÖ autrichien, le parti tchèque SPD et le parti polonais Nowa Prawica.
Cette manifestation , au delà du symbolique de réunir celle qu’on pourrait appeler « l’internationale de droite » , sorte de mouvement transnational souveraniste et anti-européenne , dont certains partis figurent dans les coalitions qui gouvernent leur pays,
doit être interprété comme un geste symbolique ou politique ? ou les deux à la fois?
Dans une ville où le coeur bât à fortement à droite, et qui vit mal la séparation entre une droite social-libérale et macron-compatible représentée par Christian Estrosi et celle radicale-réactionnaire de son nouveau rival Eric Ciotti, la prochaine élection municipale sera l’occasion pour un chamboulement qui peut remettre en question des équilibres consolidés .
Joueur le troisième figurant dans le duel qui s’annonce « mortel » pour un des deux rivaux pourrait être une tentation pour un parti qui a besoin de se retrouver les premiers rôles avant la présidentielle en 2022.
Nice pourrait être la scène idéale pour un candidat de premier plan du parti ( un retour dans la politique active de Marion Le Pen ?) ou de l’option de peser dans le résultat, jouant sur l’osmose des électeurs qui pourrait prendre le pas sur le positionnement des partis ?
Les récentes élections dans les pays européens montre une volatilité de l’électorat qui peut conduire à des situations de fait loin des prévisions.
Marine Le Pen viendra donc à Nice pour faire une belle promenade et un bain de foule ou pour « humer » la situation ?
On sait que des éclaireurs sont déjà en action pour prospecter et préparer le terrain…