Nice 1 Rennes 1 : Les aiglons cèdent physiquement

Les bretons, après la mi-temps, élèvent leur niveau de jeu. L’intensité augmente. Les Aiglons n’ont que leur courage à opposer. Ils ne dépassent que très rarement la ligne médiane. Les duels ne sont remportés que par les joueurs de Pierre Dréossi. Olivier Thomert, au fil des minutes, passe de homme de grande taille à colosse. Jimmy Briand de gentil petit joueur vif en funambule qui aimante le ballon. Jérôme Leroy branche son troisième poumon. Bref, les Niçois ogres durant les 45 premières minutes deviennent petits poucets dans les 45 suivantes.

Olivier Thomert a failli ouvrir le score à la 11ème minute. Seul devant Hugo Lloris, dernier rempart azuréen, il voit sa frappe mourir sur le poteau droit. Sinon on a vu que du rouge et noir. Frédéric Antonetti a remédié au souci tactique du match face à Strasbourg lors de la 2ème journée. Il a disposé trois milieux défensifs : Olivier Echouafni, Florent Balmont et David Hellebuyck. Dans ce système, Florent Balmont rayonne. Il se livre. Il défend et construit l’esprit libre. Captain Chouf le couvre. Ederson semble également plus à l’aise, moins confiné. Il se balade sur toute la largeur du terrain, se place plus haut. Plus libéré, il ose plus. Et en osant plus, il est dangereux. Les aiglons sont compacts. Le porteur du ballon a davantage de solutions. Lilian Laslandes peut choisir soit de temporiser en remettant à ses milieux soit lancer la flèche Baky Koné. C’est cette dernière solution qu’il utilise à la perfection à la 25ème. Le petit attaquant ivoirien ouvre le score et Nice est récompensée de son début de match.

A la mi-temps, Laslandes sort au profit d’Habib Bamogo. Changement de style en attaque. L’ancien marseillais et montpelliérain n’a rien à se reprocher mais l’impact physique de Laslandes a cruellement manqué en seconde période. Seuls les deux défenseurs centraux, Vincent Hognon et Cédric Kanté, sérieux et appliqués, rivalisèrent physiquement. Florent Balmont court de plus en plus dans le vide et s’épuise. David Hellebuyck également. Il en perd en lucidité lors de ses relances. Tout allait en se dégradant du côté de l’OGC Nice. La sortie de Koné au profit de Barul, placé arrière gauche, isole Bamogo sur le front de l’attaque. Les bretons gagnent en vitesse d’exécution avec la rentrée du jeune Sylvain Marveaux et du très remuant Ladjhi Badiane sur l’aile gauche de l’attaque. Ce qui devait arriver arriva. A la 86ème, une action collective permet de décaler l’ancien Niçois (sifflé) Rod Fanni sur le côté droit.

Il ajuste un centre parfait qu’Hugo Lloris ne peut que repousser sur Jimmy Briand qui propulse le ballon dans les filets. 1-1. Nice a cédé physiquement. Il faut reconnaître la supériorité bretonne qui aurait même pu l’emporter en toute fin de match avec une frappe de Badiane repoussée par Lloris.

Nice ne se rassure toujours pas. L’adversaire était de qualité. Il faudra que les aiglons compensent leur infériorité avec certaines équipes par un surplus de combativité. Pour cela il faut être au top physiquement. Ce n’est pas le cas actuellement. Il faudra l’être dès samedi prochain pour la réception de Toulouse. Soyons toujours positifs à Nice Premium. 11ème avec 4 points au compteur : les Niçois sont loin d’être dans une situation catastrophique. Carpe diem.