Ah les chiffres! Les alibis tombent les uns après les autres.
Le coût du travail en France est de 36,6 euros et celui de l’Allemagne de 34,6 , 2 euros de différence ( en 2012 , elle était de 3,9 euros).
On nous avait seriné pendant des lustres que le différentiel du coût du travail était le cause première, sinon exclusive, du succès de l’Allemagne par rapport à la France ou , vice-versa, de l’échec de la France vers sa puissante voisine, et puis quand on regarde les chiffres on s’aperçoit que la différence est de 5,7% , qui , en terme de concurrence, n’est tout de même pas l’Everest !
En fait, si la balance commerciale française est largement déficitaire et celle des cousins allemands largement active, il faudrait en premier lieu analyser le CLUP, un acronyme qui signifie ( en anglais) ‘le coût du travail pour unité produite’, ce qui incorpore , en plus du salaire et charges, les compétences, la productivité .
L’innovation, la place des entreprises sur les marchés jouent également un rôle.
Donc, il ne faudrait pas mieux regarder la politique d’investissement des sociétés et les nombreux blocages et retards dans l’organisation et fonctionnement qui influencent la vie des entreprises ?
En clair, au lieu de se plaindre sans arrêt , ne serait-il pas mieux d’agir dans la bonne direction, celle des réformes au lieu de défendre des acquis obsolètes ?
Les coûts horaires de la main-d’œuvre (hors agriculture et administration publique) dans les États membres de l’Union européenne (UE), se sont étirés en 2017 de 4,9 € en Bulgarie à 42,5 € au Danemark.
L’information livrée d’après une étude réalisée par Eurostat montre que la France avec un coût horaire de 36 € arrive en cinquième position des pays où le coût du travail s’avère le plus élevé après le Danemark, la Belgique (39,6 €), le Luxembourg (37,6 €) et la Suède (36,6 €).
Dans l’industrie la moyenne atteignait les 27,4 € dans l’UE et 33,4 € dans la zone euro contre 26,6 € et 29,3 € dans les services.
Les coûts de la main-d’œuvre englobent les salaires et traitements ainsi que les coûts non salariaux ( la France -32,8%- emporte la palme parmi tous les pays membres de l’UE).
Entre 2016 et 2017, ils ont augmenté de 2,3% dans l’UE et de 1,9% dans la zone euro. La seule baisse (-1,5%) dans la zone euro a été observée en Finlande.