La Préfecture a diffusé un communiqué qu’on reporte dans son intégralité pour raison de déontologie.
Le ton est bureaucratique mais ferme et veut être une réponse aux polémiques des dernières semaines et particulièrement à la visite des parlementaires EE-LV à la frontière franco-italienne d’il y a quelques temps et aux commentaires qu’il en étaient suivis, y compris la prévision d’intéresser la procureur de la République.
Ce communiqué tombe à pic: hier, le Procureur de la République de Turin a émis un avis d’investigation européenne à la charge des 5 douaniers français qu’il y a quelques jours avaient traqué les migrants en envahissant des locaux associatifs dans la gare de Bardonecchia.
La situation est complexe et délicate à la fois et une bonne mesure entre respect de la loi et comportements appropriés est indispensable , encore que pas facile du tout.
A la suite des allégations émanant d’associations et relayées sans vérifications par plusieurs médias accusant la police nationale d’avoir falsifié des documents d’identité de migrants dans le cadre des contrôles à la frontière franco-italienne, le préfet des Alpes-Maritimes tient à les démentir de façon catégorique.
Ces allégations sont en effet mensongères. La majeure part des étrangers en situation irrégulière interpellés à la frontière des Alpes-Maritimes sont dépourvus de tout passeport ou autre document d’identité. Dès lors, les fonctionnaires de la police aux frontières s’appuient sur les seules déclarations des migrants eux-mêmes pour renseigner les formulaires liés aux contrôles, lesquelles sont d’ailleurs parfois variables d’un côté ou de l’autre de la frontière. Lorsque les migrants indiquent être mineurs, qu’ils sont en situation de vulnérabilité et non accompagnés, ils font l’objet d’une mise à l’abri en lien avec l’autorité judiciaire et le conseil départemental.
Une nouvelle fois, le préfet des Alpes-Maritimes témoigne aux forces de l’ordre toute sa gratitude pour la tâche de lutte contre l’immigration clandestine qui est la leur, accomplie dans le respect du droit et au service du droit.