Le dernier rapport de l’agence Eurostat montre que le solde naturel de l’Union Européenne est négatif pour la troisième année consécutive. Il y a eu, en 2017, 5,3 millions de décès pour 5,1 millions de naissances.
Néanmoins, on compte 1,1 million d’habitants supplémentaires en Europe. Cette variation démographique est donc due exclusivement à l’apport du solde migratoire.
En octobre 2017, l’Union européenne a annoncé un véritable « Plan Marshall pour l’Afrique », doté d’un nouveau budget de 40 milliards d’euros. Il s’agit de booster la croissance sur place, afin de créer des emplois sur le continent et de dissuader les jeunes Africains d’émigrer en Europe.
Certes, l’aide est nécessaire. Mais les Européens devraient comprendre que le temps n’est plus au paternalisme et que les relations entre les deux continents doivent être redéfinies.
Les Européens devraient comprendre que 440 millions de jeunes Africains vont arriver sur le marché du travail au cours des 15 prochaines années et que 375 000 jeunes Africains sont en train de se former dans des universités hors du continent africain. Cette main d’œuvre qualifiée est déjà convoitée par des pays comme la Chine et l’Inde.
Or, l’Europe est un continent vieillissant aux systèmes sociaux aussi généreux qu’onéreux. Sans une forte migration vers l’Europe, ces systèmes sociaux ne seront pas soutenables.
L’Union européenne a un besoin vital de transfert de compétences. Elle aurait tort de fermer ses frontières…