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22 novembre 2024

Patrick Mottard candidat aux municipales de Nice sans passer par les primaires du PS

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mottard-municipales.jpg Alors que le Parti Socialiste azuréen, et plus particulièrement niçois, avait gagné une primaire entre vraisemblablement au moins deux candidats, c’est l’un de ses ténors qu’il risque fort de perdre et pas des moindres puisque Patrick Mottard est le candidat de gauche ayant réussi le meilleur score dans l’histoire des municipales niçoises talonnant le Maire actuel Jacques Peyrat d’un tout petit plus de 3 500 voix. Après ce même Jacques Peyrat et Jean-Auguste Icart, c’est donc un troisième candidat potentiel qui se place sur la ligne de départ du scrutin municipal.

Ce professeur de droit mariée à une autre figure de la politique niçoise, la Conseillère Générale Dominique Boy Mottard se dit soulagé de cette décision qui lui ouvre d’autres perspectives que celles proposés par un parti dans lequel il a passé 30 ans de sa carrière politique et dans lequel, sans doute, il ne se reconnaît plus dans toutes ses valeurs.
C’est donc une nouvelle donne dans le grand jeu des municipales et, nul doute, que cette déclaration risque de remettre en cause un bon nombre de choses dans la gauche niçoise, à commencer par la primaire qui pourrait ne plus avoir lieu, Patrick Allemand restant seul candidat à ce jour proclamé.

Nice Premium a rencontré Patrick Mottard à la sortie de sa conférence de presse afin de recueillir ses impressions après cette candidature surprise.

Photo Vivianne Costa
Photo Vivianne Costa
INTERVIEW PATRICK MOTTARD

Nice Premium : Patrick Mottard, vous venez d’annoncer que vous serez candidat aux municipales sans passer par la case primaire. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Patrick Mottard : Une primaire socialiste m’a été imposée. Je ne la souhaitais pas car je ne la trouve pertinente ni politiquement ni électoralement. Mais elle existe. J’ai trouvé normal qu’elle se déroule devant les électeurs niçois plutôt que dans le cadre de l’appareil d’un parti.

NP : Pourquoi avoir opté pour ce choix ?

NP : Depuis 2001, je m’adresse aux Niçois, qu’ils soient militants socialistes ou non : il est donc normal que ce choix fondamental revienne à tous les Niçois. J’ajoute que le mode de scrutin municipal permet l’organisation d’une telle primaire sans risque : il est possible à une liste d’être au second tour avec 10% des voix des votants et même, en fusionnant avec une autre, avec 5% ; par ailleurs cela n’a aucune incidence sur la présence ou pas au second tour des autres listes (par exemple la présence au second tour du FN ne dépend que de son propre score).

NP :Sous quelle étiquette vous présenterez-vous alors ?

NP : La question de l’étiquette est prématurée. Mais à l’évidence, il s’agira d’une liste indépendante, clairement identifiable à gauche, mais ouverte à la société civile et à tous ceux qui partagent notre projet et notre ambition pour Nice.

NP :Vous attendez-vous à des réactions de la part du Parti Socialiste local et national ?

NP : Peut-être. A vrai dire, je n’en sais rien. De toute façon, je suis socialiste depuis trente ans, je le reste. Je remarque simplement que le temps des partis staliniens qui excluent est révolu. Ainsi, par exemple, Paul Cuturello a clairement fait campagne, au moment du référendum européen, contre les positions du Parti sans aucune sanction… Et il n’a pas été le seul.

NP :Avez-vous déjà composé votre liste et pouvez-vous déjà nous donner quelques noms ?

NP : De nombreuses personnalités m’ont fait savoir qu’elles seraient volontiers partantes. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont fait décider de sortir du carcan imposé par la Direction nationale du PS pour constituer les listes de candidats. Nous allons pouvoir concrétiser tout cela dans les semaines qui viennent. Pour autant, je ne compte pas communiquer beaucoup sur cette question avant janvier de façon à ce que nous puissions mener le débat sur le fond sans interférences.

NP : Comme pour Nice Plurielle, aurez-vous le soutien du PC, des Verts et des Alternatifs ?

NP : Je ne sais pas. Cela dit, je recherche avant tout des soutiens individuels. J’espère avoir à mes côtés des militants de ces formations car l’expérience de Nice plurielle a démontré que la collaboration entre sensibilités différentes pouvait être féconde, même et peut-être surtout sur le terrain local.

NP : Vous aviez déclaré ne pas vous fermer au MoDem. Vous confirmez vos dires ?

NP : Quand je parle de rassemblement au delà de la gauche, c’est effectivement au MoDem qu’on peut penser en premier. Mais pas seulement. Je veux une liste qui soit également une liste de réconciliation avec des personnes ayant eu des parcours politiques très différents et se mettant d’accord pour l’avenir de notre cité.

NP : Enfin, quel sera votre programme durant ces prochaines semaines ?

NP : Une conférence de presse sera proposée sous quinzaine afin de donner le cadre général du programme et le calendrier de la campagne participative (comme en 2001). Mais surtout, du terrain, des rencontres, du terrain, des rencontres…, peu d’institutionnel, et bien sûr les Conseils municipaux (Nice plurielle doit boucler le contrat passé avec les électeurs en 2001).

Et puis, comme chaque année, je vais reprendre mes activités d’enseignement à l’Université, ce qui pour moi est essentiel, car la politique ne doit pas être une affaire de « professionnels de la politique ». La compétence n’est pas incompatible avec l’immersion dans la vie réelle. Bien au contraire.

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