L’histoire de ce réseau de la résistance : l’appel du général De Gaulle, les velléités entre les responsables, nous sont narrées dans ce volumineux ouvrage, œuvre de deux auteurs, un journaliste et Bernard Boyer le fils de l’ancien chef du réseau Brutus.
On découvre dans ce livre l’ambiance de ces réseaux s’entrecroisant, des fois se gênants. L’autorité est à Londres en la personne du général De Gaulle. Ce dernier ne veut pas entendre parler des partis politiques, ceux-là même qui sont les responsables de la défaite. Après l’entrée en guerre de l’URSS suite à la violation du pacte par Hitler, les communistes entrent dans la résistance. Or ils constituent un puissant parti, lequel pourrait prendre le pouvoir après la libération.
Londres décide donc de reprendre le jeu des partis pour contrer la menace communiste. On assiste dans ce livre à lutte d’influences pour dominer les réseaux de résistance dont Brutus est un des principaux éléments.
Le CNR va naître de cette situation pour centraliser et unifier ces réseaux épars afin de les rendre prêts à gouverner la France.
Le régime de Vichy pendant ce temps sous la mainmise de Laval, s’enfonce de plus en plus dans la collaboration, pour ne pas dire une certaine alliance avec l’occupant.
Nom de code Brutus est un outil précieux pour comprendre l’action de l’armée des ombres, ces hommes et ces femmes qui ont sauvé l’honneur de la France en disant Non ! écho de l’appel du 18 juin du général De Gaulle.
Thierry Jan