Un (petit) bras de fer est en cours entre la municipalité et le syndicat des taxis niçois concernant la convention pour appliquer un forfait de 6 euros pour les courses après la fin de l’activité nocturne des bus.
Ce serait l’extension de l’accord intervenu entre la même municipalité et UBER. Le prix du forfait sera intégré par une somme à la charge de la Ville qui, à son tour pourrait réorganiser à minima son service avec la réduction des coûts qui vont avec. Faire rouler un bus avec peu de passagers payants à bord, ce n’est pas très rémunérateur.
Cependant le simple nom Uber est pour les taxis l’équivalent d’un chiffon rouge pour le taureau.
Appelés par la mairie à la table des discussions pour analyser le problème et trouver une solution consensuelle, les taxis niçois ont déserté la convocation. Pour l’instant, pas de menace de grève, un premier décrochage partiel a eu lieu le 5 juillet quand l’accord Mairie-Uber a été annoncé, mais c’était juste pour quelques heures et il a été suivi par une minorité.
Le comportement des taxis répond avant tout a une logique corporative. La profession soufre la libéralisation de l’offre: le service VTC tel Uber, le covoiturage tel BlaBlaCar et similia, l’avancé du tramway (avant Noël, l’aéroport de Nice sera desservi), la réglementation des tarifs pour les courses de/à l’aéroport… tous des éléments qui ont réduit ou vont réduire la flexibilité de leur activité , ce qui veut dire aussi plus de transparence.
L’initiative de la municipalité, au delà des modalités, va dans la bonne direction: l’utilisation du service VTC à prix réduit permet de répondre à une demande marginale et d’améliorer le service aux client en le personnalisant et assurant plus de sécurité. (prise en charge au point de départ jusqu’au domicile).
Que les taxis soient plutôt contre cette impulsion novatrice de la municipalité ne doit pas surprendre outre mesure, les corporations sont toujours conservatrices et protègent l’intérêt de leurs membres même contre l’évidence.
En fait, pour eux , moins de concurrents il y a, mieux c’est. L’idée qu’en diminuant les prix, on élargi le marché et le nombre de clients, n’a pas été encore pris en compte.
Et tant pis pour l’intérêt du consommateur qui devrait être la priorité d’une société « ouverte ».