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21 novembre 2024

Vacances d’été: les drones de loisir sont interdits dans le cœur du Parc national du Mercantour.

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Les drones de loisir incompatibles avec la quiétude de la nature et des usagers du cœur du Parc national du Mercantour.

Malgré l’apparence anodine de ces petits objets volants, les gardes-moniteurs du Parc font un constat alarmant : perturbations sonores, dérangement et fuite de la faune sauvage, risques de collision avec les rapaces, gêne des visiteurs qui font de cette pratique une réelle problématique pour le respect de la quiétude du Parc national.

Si la montagne est un espace de liberté, quelques règles simples permettent de respecter les lieux, le calme et la nature de ce territoire préservé.

C’est pourquoi l’usage des drones est aujourd’hui strictement interdit dans le cœur du Parc national du Mercantour à des fins de loisir et qu’il est réglementé à des fins professionnelles et commerciales.


Les drones : sources de fort dérangement pour la faune sauvage

Concrètement, malgré sa petite taille et les efforts des constructeurs, l’usage des drones est aujourd’hui une nouvelle source de dérangement de la faune : le bruit est le principal facteur de nuisance, même si l’objet en lui même peut effrayer aussi les petits animaux à terre et les oiseaux. Le drone est souvent perçu comme un prédateur. Il génère un stress intense et un comportement de fuite quasi immédiat ou des réactions d’attaque, notamment chez certains grands rapaces lorsque l’appareil s’approche trop de leur nid. Le constat est donc une réelle perturbation des activités vitales quotidiennes des animaux (nourrissage, repos, reproduction, etc.) qui peut remettre en cause la capacité de (sur)vie des animaux, surtout en hiver et au printemps. En pleine nature, toute dépense d’énergie ou comportement inhabituel des animaux peuvent en effet provoquer la mort des ces derniers, sans compter les risques d’abandon des jeunes ou des couvées.

Les drones : sources de dérangement des troupeaux

Les troupeaux de brebis ou de vaches qui sont présents dans les alpages peuvent eux aussi être perturbés par l’irruption de ces appareils. La portée de plus en plus lointaine permet aux pilotes de faire des images sans se présenter aux bergers et donc sans autorisation, ni, pour certains, le respect du travail de ces derniers.

Des pratiques intrusives pour les visiteurs

Parallèlement, pour bon nombre de personnes, la recherche du calme, des ambiances sonores naturelles et d’une certaine intimité sont des motifs de fréquentation des espaces naturels ; les drones viennent contrer ces aspirations par le caractère intrusif de leur déplacement et de leur mode de prise de vues.

Cette pratique va à l’encontre des attentes de la majorité des randonneurs qui viennent chercher dans le Parc national ressourcement, quiétude et ce caractère naturel et authentique qui fait la force des grands sites naturels de montagne.

La réglementation de l’usage des drones dans le cœur du Parc national du Mercantour

Les usagers de drones de loisir sont souvent des particuliers, ne connaissant que très peu le cadre réglementaire national s’appliquant à leur pratique (même en dehors de l’aire protégée). Pour l’instant, aucune fédération ne les regroupe et ne les aide à disposer des bonnes informations. Confronté à un effet de mode qui voit l’usage se multiplier, le Parc national du Mercantour a été conduit à devoir réglementer très sévèrement cette activité sur son territoire*.

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