Décevants à Montpellier, les Aiglons se sont bien repris à la Beaujoire. Grâce à des buts de Jallet et Makengo, ils repartent avec trois points supplémentaires.
Face à des Canaris dans le doute planait une incertitude : comment allait se comporter un OGC Nice « bipolaire » durant les 15 derniers jours. Un groupe capable du meilleur, comme face à Lyon et Rennes, mais aussi capable de passer au travers dans un court intervalle, comme contre Montpellier. Heureusement pour les Niçois, leurs protégés ont opté pour la meilleure option. Celle qui rapporte des points et dissipe les nuages lorsque s’encombre l’horizon. A l’heure des comptes, l’on ne saurait d’ailleurs trop souligner la justesse des choix du coach Vieira, puisque par rapport à Montpellier, 3 des 4 nouveaux joueurs au coup d’envoi (Jallet, Coly, Makengo, Myziane) furent directement impliqués sur les 2 réalisations de la soirée.
Placé en 5-3-2 au coup d’envoi, les hommes de la Côte mirent 25 minutes pour entrer dans la partie. 25 minutes où pas grand-chose ne se passa, mais où la vigilance du bloc et la vitesse d’Hérelle permirent de retrouver une certaine forme de sérénité. Cette entame passée, les Aiglons commencèrent à dominer la rencontre de la tête est des épaules.
Portés, il faut bien le dire, par un Allan Saint-Maximin des grands soirs. Aligné en pointe, avec des boulevards devant lui, la flèche fut à l’origine de tous les mouvements dangereux.
Et ceux-ci se succédèrent en fin de période, en trouvant leur paroxysme avec l’ouverture du score de Christophe Jallet, à la demi-heure. Parfaitement lancé par Lees-Melou en profondeur, ASM doubla Miazga, le fixa, avant de servir « le divin chauve » en retrait. Celui-ci ne se fit pas prier pour concrétiser une très bonne période, en croisant son tir sur une touche, et en offrant un précieux avantage aux siens, avec l’aide du poteau (1-0, 31’).
Grisés par cette jolie réalisation, les Rouge et Noir cherchèrent le break juste avant la pause, sans le trouver mais en secouant drôlement les Nantais. Saint-Max’ régala dans l’axe de la surface, en multipliant les dribbles courts, avant de servir PLM en retrait, qui n’appuya pas assez son essai (32’). Egalement actif sur le front de l’attaque, Myziane se démena mais ne fut pas récompensé de ses efforts, en tombant une fois sur Tatarusanu (37’) puis en ne cadrant pas une belle action, initiée par Saint-Maximin et relayée par Makengo (40’). Enfin Saint-Maximin, encore et toujours, chipa le ballon à Mbodji, à mi-terrain, se fit la malle dans une course folle, mais manqua de jus pour conclure (44’).
MAKENGO SAISIT SA CHANCE
Bref, les Niçois mangèrent les débats, mais rentrèrent aux vestiaires en se doutant que leurs adversaires étaient dans l’obligation de réagir. Méfiants, ils revinrent tout de même avec les mêmes intentions. Lancé par Makengo, ASM s’essaya rapidement, mais fut contré par une jambe jaune.
Puis Dante plaça une tête somptueuse sur corner, mais Tatarusanu se détendit (54′), et l’on commença à croiser les doigts pour ne pas regretter toutes ces actions.
Les craintes se matérialisèrent sur le seul mouvement nantais. Sur une fausse action, qui plus est, où le bloc azuréen se plaça bien haut, pour jouer le hors-jeu, mais où il fut piqué par un appel de Sala venu de loin. L’Argentin fila seul au but, et ajusta cruellement Benitez, contre le cours du jeu (1-1, 57′).
Derrière cette égalisation, les deux groupes se rendirent coup pour coup. Nice continua à pousser, le FCN manqua de prendre l’avantage lorsque le ballon glissa sous le pied de Sala, seul aux 6 mètres (62′).
Et finalement, les efforts finirent par payer. Assez rapidement, d’ailleurs. Racine Coly offrit une galette à Makengo, qui piqua au premier poteau, et croisa sa frappe en une touche, sans laisser de chance au géant roumain (1-2, 69′).
Derrière, le Gym recula et concèda deux occasions : une frappe de Rongier mal maîtrisée par Benitez, mais finalement dégagée (86′) ; et une autre de Limbombe, sur laquelle l’Argentin se coucha (89′).
En affichant un superbe état d’esprit, les Niçois préservèrent leur avantage, pour reprendre leur marche avant et se mettre dans les meilleures dispositions avant de recevoir Paris.
LA RÉACTION DE PATRICK VIEIRA
« C’est la réaction que j’attendais. On a joué avec beaucoup d’agressivité, beaucoup d’envie. On s’est donné les chances de réussir ce match et de le gagner. Jean-Victor Makengo a été extraordinaire, il a fait un très bon match. Pour s’imposer on a besoin de tout le monde. Je retiens surtout que collectivement on a fait un très bon match. Notre plan de jeu était très intéressant, on est allé les chercher haut et on les a empêché de jouer. On s’est aussi créé des situations intéressantes. Ces occasions on va les mettre au fond. On doit s’améliorer mais comme je dis toujours, si l’état d’esprit est là, derrière je sais qu’on s’améliorera ».
LA RÉACTION DE PIERRE LEES-MELOU
« Nous n’étions pas satisfaits de notre non-match face à Montpellier, et nous voulions absolument réagir. On voulait le montrer sur le terrain et je pense que nous l’avons fait. Après une très bonne première période, nous menons au score logiquement. Ils reviennent contre le cours du jeu mais nous avons su réagir, contrairement à Montpellier. C’est bien, c’est de bon augure pour la suite surtout qu’on a un gros match qui nous attend samedi ».