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22 novembre 2024

L’Opéra s’ouvre au public pour faire de Nice une capitale européenne

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opera_ext_P_.jpgRentrée à la fois « flamboyante » et « classique » pour l’Opéra de Nice : outre le Gala de la femme, un concert exceptionnel de sa philharmonie aura lieu le vendredi 12 octobre 2007 pour fêter dignement les soixante ans de son existence, et au cours duquel son chef, Marco Guidarini, accompagné d’Alain Planès au piano, dirigera des œuvres de Massenet, Ravel et Berlioz. La saison lyrique 2007-2008 débutera quant à elle le mercredi 31 octobre à 20h00 avec une production de l’Opéra de Nice « Rigoletto » de Guiseppe Verdi. Déclinaison ensuite sur la gamme classique avec, en décembre 2007, « La Vie parisienne » de Jacques Offenbach. 150ème anniversaire de sa naissance oblige, 2008 commencera avec une des œuvres les plus populaires de Giacomo Puccini « Tosca » (janvier 2008), suivie de « Le Nozze di Figaro » de W.A. Mozart (février 2008), de « Manon Lescaut » de Jules Massenet (mars 2008). Un intermède plus contemporain bien qu’inspiré du drame shakespearien interviendra avec « A Midsummer Night’s Dream » (songe d’une nuit d’été) mis en musique par le compositeur britannique Benjamin Britten (avril 2008) avant de terminer par un autre drame célèbre de Puccini « La Bohème ». Signalons pour les passionnés de Richard Wagner, un concert lyrique unique le samedi 5 janvier 2008 avec le Ténor Torsten Kerl et au programme, des interprétations de « Rienzi », « La Walkürie », « Tannhaüser » et « Parsifal ».


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Nice-Premium : Avec 25 autres établissements lyriques, l’Opéra de Nice a participé en février 2007 aux journées portes ouvertes « Tous à l’opéra » lesquelles ont permis d’ouvrir la maison de la rue Saint-François-de-Paule à un public pas forcément habitué à l’art lyrique. Quelles en ont été les retombées ?

Paul-Emile Fourny : Les journées « Tous à l’Opéra » ont le mérite de bénéficier d’un retentissement national, mobilisant un grand nombre de visiteurs et donc intéressant la presse qui en fait l’écho.
Il n’en demeure pas moins que la politique artistique que j’ai mise en place depuis 2001 à l’Opéra de Nice a toujours favorisé l’ouverture de la maison lyrique niçoise :

  • Par le biais d’une programmation qui a permis la découverte de la création mondiale ou française de certains ouvrages

  • Par le moyen d’une formation continue mise en place avec l’Académie de Nice (« Opéra Junior ») permettant aux enfants d’assister aux répétitions et de découvrir les métiers du spectacle au Centre de production la Diacosmie

  • Par un tarif attractif réservé aux jeunes lors d’animations lyriques, chorégraphiques ou symphoniques dont le coût varie entre 2 et 5 euros.

L’initiative de la Réunion des Opéras de France (ROF) a pour mérite, comme je l’ai dit, d’avoir un caractère national donc de mobiliser un grand nombre de visiteurs, ce qui intéresse la presse également qui en fait l’écho.

NP : Quelles sont les innovations attendues pour la 2ème édition de ces journées prévue le 16 février 2008 ?

Paul-Emile Fourny : Toujours une journée « porte ouverte » avec cette année la mise en place d’ateliers maquillage, coiffure, habillage… qui permettront au public de découvrir les métiers du spectacle. Un clin d’œil : nous projetterons dans la grande salle un film des Marx Brothers « Une nuit à l’Opéra » qui retrace les avatars d’une troupe lyrique en tournée mondiale.

NP : Lundi 24 septembre, le MET de New York a diffusé sur écran géant à Manhattan la première de la saison pour tenter d’élargir et de rajeunir son public. A l’échelle niçoise, quelles pourraient être les initiatives prises par l’établissement que vous dirigez afin d’aller dans le sens d’une plus grande ouverture ?

Paul-Emile Fourny : Comme je l’ai dit précédemment, nous travaillons déjà depuis de nombreuses années à l’élargissement du public. En effet, comme chaque année, le MET de New York ouvre sa saison en diffusant sa première représentation sur grand écran mais les moyens de cet opéra privé ne sont pas comparables à ceux de l’Opéra de Nice, la place la moins chère au MET coûtant environ 90 dollars. Pour ma part, ma préférence va à un travail plus en profondeur, étant persuadé que l’intérêt est de faire découvrir à la jeunesse une palette de différents ouvrages.

Pour cette raison, chaque saison, nous ouvrons aux étudiants l’intégralité de la salle à un tarif unique de 5 euros lors d’une soirée lyrique, chorégraphique ou de concert. L’expérience a réussi puisqu’avec « Les aventures du Roi Pausole » d’Honegger, « Pelléas et Melisande » de Debussy ou « Cosi fan tutte » de Mozart, nous avons fait salle comble. Il en a été de même récemment avec « Bastien, Bastienne » de Mozart qui, donné dans le cadre de l’activité « Opéra Junior », a permis d’accueillir plus de 4 000 enfants et, lors des représentations réservées aux familles à 2 euros, a attiré un public très nombreux.

La démarche culturelle consiste aussi à pouvoir dépenser pour une place de théâtre, encore faut-il que le tarif soit abordable pour des étudiants, d’où la décision de la municipalité de maintenir le coût de ces places entre 2 et 5 euros. Je rappelle également que nous avons eu l’opportunité pour « Carmen » et « Turandot » présentés au Palais Nikaïa d’accueillir gracieusement plus de 4 500 étudiants à chacune des répétitions générales de ces deux ouvrages.

NP : La saison lyrique 2007-2008 de l’Opéra de Nice prévoit un plus grand nombre de créations et de productions locales que l’année précédente, avec une présence marquée d’œuvres classiques (Rigoletto, Tosca, Manon, La Bohême). Quelle signification convient-il de donner à cette orientation ?

Paul-Emile Fourny : Notre budget nous permet de pouvoir programmer par saison sept à huit ouvrages lyriques et également un spectacle dans le cadre de l’ « Opéra Junior », et ce depuis plusieurs années. En effet, l’Opéra de Nice est doté d’un centre de production exceptionnel, la Diacosmie, où 80 % de nos activités se déroulent : répétitions des ouvrages lyriques, des concerts, des ballets, des chœurs, construction des décors, fabrication des costumes, confection des accessoires…

Cette structure, qui réalise des coproductions internationales de plus en plus nombreuses, nous permet d’exporter le savoir-faire niçois et nous donne une dimension intéressante, notamment dans le cadre de la candidature « Nice Côte d’Azur, capitale européenne de la culture en 2013 ». Les ouvrages lyriques présentés cette année font certes partie du répertoire mais ils peuvent être abordés par les équipes de production avec une réflexion dramaturgique proposant quelquefois une transposition de l’œuvre.

Je reste fidèle à la politique que je mène depuis plusieurs années qui aborde différentes origines du répertoire, n’oubliant pas de proposer un ouvrage du 20ème siècle qui cette année sera « A Midsummer Night’s Dream » de Benjamin Britten.

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NP : Le 150ème anniversaire de la naissance de Puccini et les 60 ans de l’Orchestre Philharmonique de Nice constitueront deux temps forts de cette saison. Qu’en attendez-vous ?

Paul-Emile Fourny : J’ai décidé de rendre un hommage à Giacomo Puccini puisque nous fêterons en 2008 le 150ème anniversaire de sa naissance avec la programmation de différents ouvrages tels que « Tosca » en 2008 à Modena, Ferrara et Piacenza et « Manon Lescaut » en 2009 dans le cadre du Festival de Torre del Lago, festival puccinien par excellence, sachant que les décors et costumes de ces deux productions seront réalisés à Nice avant d’entamer leurs tournées en Italie.

Le 60ème anniversaire de l’Orchestre est également un événement phare de la saison car il rappelle la pérennité de cet ensemble musical de grande importance. A Nice, il existe un engouement du public pour la musique symphonique et, contrairement à différentes maisons d’opéras françaises ou étrangères, l’Opéra de Nice a la particularité d’offrir des saisons lyriques, symphoniques et chorégraphiques, la richesse de notre maison étant la vie artistique de ces trois phalanges.

L’orchestre assure notamment la programmation d’une quinzaine de concerts par saison sur notre scène, en plus d’une trentaine de concerts dans le département ainsi que des tournées. Il participe également à la vie musicale de festivals tels que celui d’Antibes et d’Orange. C’est ce que nous voulons rappeler dans cette célébration, mobilisant certes l’attention du public mais également celle des tutelles et ce, dans l’espoir d’obtenir un label national.

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