Cette attaque à la « far-west », loin du langage feutré de la diplomatie, a au moins le mérite de clarifier ce qu’on peut attendre des Etats-Unis version Trump.
Donald Trum a peine rentré à Washington a étrillé son hôte du week-end parisien , Emmanuel Macron, à coups de tweets flingueurs.
Aux piques feutrées du Français, dimanche, sur le « nationalisme » dont son homologue américain s’est récemment revendiqué, il a répliqué de façon brutale. Au fleuret a répondu le flingue.
Mordant (sur la popularité en berne de Macron), humiliant (sur les Français qui apprenaient l’allemand avant le débarquement en Normandie), ironique (en reprenant son slogan de campagne – Make America great again – que le français avait lui même détourné) et enfin menaçant : le vin français est désormais dans sa mire, comme les voitures allemandes il y a quelques mois.
La France sera un simple partenaire avec lequel ce businessman topera ou cognera. Autre leçon à en tirer : seule, la France ne fera pas le poids.
Subitement, on mesure très concrètement l’enjeu des élections européennes.
« Ça n’est pas insultant ce que dit Monsieur Trump. C’est vrai », s’est-il contenté de déclarer le député niçois Eric Ciotti , quand d’autres élus – y compris l’opposition (hors LR) – ont partagé dans les couloirs de l’Assemblée nationale leur indignation .
Or, sans être un patriote gaulois avec le coq estampillé sur le poitrine, quoi penser de cette démagogie de la droite , calfeutrée dans une opposition sans nuance , incapable de faire la différence entre le politicien et le « vilain » ?
Surtout qu’ à l’époque où les français – suivant l’indécente expression de Donald Trump – apprenaient l’allemand » Emmanuel Macron ( ni Eric Ciotti) n’ étaient nés. Donc, c’est bien au peuple français-au moins métaphoriquement parlant- que le « vilain » voulait s’adresser.
C’est ce qui aurait du conseiller à Eric Ciotti ,député de la nation, d’appliquer à soi-même le sonnet – en italien classique- de Dante ( Divine comédie- Paradis ,V) » Lo suo tacere e ‘l trasmutar sembiante puoser silenzio al mio cupido ingegno » qui origina le proverbe populaire » un bel tacer non fu mai scritto « .
En fait , quelques fois, ce n’est pas mieux de se taire , non ?