A quelques jours de la Journée Mondiale de Lutte contre le Sida, le 1er décembre, Christian Estrosi marquait, hier, officiellement l’entrée de Nice dans « Fast Track Cities », le réseau mondial des villes les plus engagées contre le sida, fondé notamment par l’ONU et l’IAPAC. Ce réseau vise à mutualiser des moyens et des actions pour permettre à la planète de mettre fin à l’épidémie du sida d’ici à 2030.
« La France est un leader historique, avec l’éternelle ambition de mettre fin à l’épidémie du SIDA. C’est l’un des principaux contributeurs de la lutte contre le VIH (…) Aujourd’hui, il y a un espoir. Beaucoup de choses sont réunies pour que nous puissions mettre fin à l’épidémie d’ici 2030 ».
Voilà comment Christian Estrosi présentait hier, le projet qui anime aujourd’hui la ville. Faire parti des acteurs qui participeront à l’éradication du SIDA dans le futur. « Pour aller au bout de la démarche et que les nouvelles générations ne connaissent pas le SIDA, il faut que tout les acteurs travaillent ensemble dans le même sens ».
Nice est la troisième ville de France a accepter ce partenariat. Dans cette optique, une attention particulière doit être portée aux populations les plus exposées au VIH (homosexuels, transgenres, travailleurs du sexe, drogués …). Depuis 2008, la Ville a versé plus d’un demi million d’euros aux acteurs locaux qui travaillent sur la maladie. Chaque année, un tiers des subventions santé de la Ville de Nice est consacrée à la lutte contre le VIH, et des opérations de dépistages sont régulièrement mis en place. « Nice fait parti des quelques villes exemplaires sur ce sujet. Mais j’ai demandé à ce que nous allions plus loin » a déclaré le Maire.
La région PACA est la deuxième région la plus touchée en France. Les Alpes Maritimes présent le taux le plus élevé de découverte de séropositivité de la Région (124 par millions d’habitants). « À Nice nous avons donc une responsabilité particulière à agir ».
Cette politique s’inscrit dans le cadre du projet territorial « Objectif Sida Zéro », coordonné et déployé par le COREVIH. Ce projet rassemble l’ensemble des acteurs du territoire. Les premiers résultats seront dévoilés à l’occasion de la Journée Mondiale le 1 er décembre.
« Je veux dire que oui, Nice est une des villes mondiales les plus engagés contre le SIDA, que nous sommes un territoire pilote, et que nous allons échanger avec les autres grandes villes concernées pour partager nos pratiques, et ainsi prendre notre part pour contribuer à mettre fin à l’épidémie mondiale ». En plus d’atteindre en 2030 le zéro sida, le Maire souhaite promouvoir le « zéro-discrimination » et le « zéro-stigmatisation ».
En plus de cela, le Maire a annoncé par l’intermédiaire d’Erwann Le Hô, Président du Centre LGBT de Nice, le doublement dès 2019 du nombre de préservatifs mis à disposition via les associations (de 5 000 à 10 000). Des groupes d’échange entre les associations et le personnel de l’équipe de l’accueil de nuit seront également mis en place pour permettre d’améliorer l’accueil des personnes transgenres ou travailleuses du sexe. « Je souhaite que l’accueil des personnes séropositives dans les EHPAD gérés par la Ville soit humainement exemplaire. Nice doit être un territoire pilote pour engager en 2019 la sensibilisation des personnels de nos EHPAD sur cette question » a conclu Christian Estrosi. « Je veux une ville qui soit un exemple de solidarité et de bienveillance en termes de santé publique ».