En 1863, quand le jeune Georges Bizet, 25 ans, tout auréolé de son récent prix de Rome, compose cet ouvrage qui est créé au Théâtre-Lyrique de Paris, nous sommes en plein courant orientaliste : Les Pêcheurs de Perles correspond donc aux attentes du public dans ce milieu du Second Empire.
Au fil de ce pittoresque drame d’amour, Bizet, encouragé par ses contemporains Gounod, Berlioz et Saint-Saëns, offre toutes les facettes de son talent encore en construction et montre l’étendue de ses qualités mélodiques et instrumentales. Il offre un témoignage annonciateur de son génie à venir qui sera magnifié dans sa célébrissime Carmen.
C’est l’Orchestre Philharmonique de Nice, placé pour l’occasion sous la baguette de Giuseppe Finzi et renforcé par les voix du Chœur de l’Opéra de Nice, qui en fera retentir toutes les facettes.
Quant à l’intrigue, elle se déroule sur l’ile de Ceylan (le Sri Lanka aujourd’hui). Comme chaque année, une communauté de pêcheurs revient s’établir sur la même plage pour la pêche rituelle. L’un d’eux, Zurga, se fait désigner comme chef. Il accueille son ami Nadir qui revient auprès des siens après un long voyage. Ils sont liés par un vieux serment : épris l’un et l’autre de Leila, une jeune prêtresse, ils ont juré de renoncer à cet amour pour préserver leur lien d’amitié.
Mais quand, comme dans tout opéra de la tradition, les passions et les reniements amènent inéluctablement au drame…
Concernant la distribution, Leila sera incarnée par la soprano Gabrielle Philiponet tandis que Julien Dran (ténor) tiendra le rôle de Nadir, Alexandre Duhamel (Baryton) celui de Zurga et Philippe Kahn (basse) celui de Nourabad.