La ville de Grasse, berceau de la parfumerie mondiale, vient d’obtenir son inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par un comité spécialisé de l’UNESCO réuni à Port-Louis, capitale de l’île Maurice.
Ces savoir-faire recouvrent trois aspects différents, détaille l’Unesco dans un communiqué: « la culture de la plante à parfum, la connaissance des matières premières et leur transformation et l’art de composer le parfum ».
La ville de Grasse, berceau de la parfumerie mondiale, comptait sur cette inscription pour mieux protéger ses champs de tubéreuses ou de jasmins.
Pour Charles Ange Ginésy, président du Conseil Départemental : « Cette inscription est une magnifique récompense pour la commune et fait la fierté de notre département ».
Ce dossier, alors initié par l’ancien Maire de Grasse, le Sénateur Jean-Pierre Leleux, et porté par le maire actuel Jérôme Viaud, représente une consécration qui souligne enfin, après dix années d’attente, la reconnaissance des savoir-faire liés au parfum en Pays de Grasse sur plusieurs générations.
Cette municipalité de la Côte d’Azur a vu s’épanouir la parfumerie à partir du XVIe siècle, autour de ses tanneries qui réclamaient des matières premières aromatiques pour apprêter les peaux et parfumer les gants.
Le pôle parfum de Grasse, qui abrite déjà la création des futures fragrances de grandes maisons comme Louis Vuitton et Dior, contribue depuis des années au succès des parfums de la maison Chanel dont le célèbre N°5, voit ainsi confortée sa réputation mondiale d’excellence dans le secteur de la parfumerie.
Cette récompense met ainsi à l’honneur les horticulteurs qui cultivent dans le pays grassois le jasmin, les roses, l’iris et toutes ces plantes à parfum, mais aussi tous ceux qui collaborent à la chaîne des savoirs, de la cueillette à la production de parfums d’exception.
Tous participent à la renommée mondiale de la parfumerie française et détiennent un savoir faire unique.