Christian Estrosi, Maire de Nice, a réuni hier les acteurs représentatifs du monde économique afin de faire un point complet de leur situation. Tous ensemble, ils ont partagé les mêmes constats et lancent solennellement un appel à la responsabilité et à l’apaisement.
Dans la soirée , ils ont diffusé un communique que fait état d’une situation critique qui pourrait mettre le tissus économique en grave difficulté et entraver la croissance et emploi .
Face aux conséquences des mobilisations des Gilets Jaunes, Christian Estrosi et les représentants des acteurs économiques, des commerçants et des artisans lancent un appel solennel à l’apaisement et à la responsabilité de chacun:
A l’approche des fêtes de fin d’année, commerçants et artisans locaux doivent pouvoir être accompagnés pour travailler correctement.
La situation actuelle génère chez les acteurs économiques, chez les commerçants de proximité et chez les artisans un climat de crainte et d’insécurité. Des commerces ont été impactés par les événements. La répercussion sur les activités commerciales de notre territoire sont importantes : sur les 15 derniers jours, on observe une baisse de 20% du chiffre d’affaire par rapport à l’année dernière.
Alors que les fêtes de fin d’année sont un moment important pour les commerçants, ceux-ci craignent pour certains de devoir fermer temporairement leur commerce pour le protéger ou de voir les clients déserter, fragilisant ainsi leur chiffre d’affaire, d’assumer leurs charges et leur possibilité de pérenniser les contrats de leurs salariés. Dans ce contexte, la Chambre des métiers et de l’artisanat notamment a mis en place un dispositif d’accompagnement des entreprises impactées.
Pour le secteur de l’hôtellerie-restauration, on note une baisse de plus de 15% du chiffre d’affaire, un taux de réservation au point mort pour les fêtes de fin d’année et une tendance chez les visiteurs à ne pas confirmer leurs réservations. L’inquiétude est grande aussi quant à l’image d’instabilité et d’insécurité renvoyée à la clientèle internationale.
Nous souhaitons saluer avec bienveillance les manifestants qui expriment de façon pacifique une colère qui doit pouvoir être entendue. Nous sommes solidaires des salariés et employés qui ont des raisons justes de faire part de leurs colères. Les acteurs économiques, artisans, chefs d’entreprises et élus locaux sont en première ligne pour faire face avec pragmatisme à la précarité des salariés et des habitants, et pour essayer de trouver des solutions pour améliorer concrètement leurs situations individuelles.
La violence est un échec, quelle que soit sa forme, et nous la condamnons unanimement. Nous faisons confiance à l’Etat, et en premier lieu au Préfet des Alpes-Maritimes, pour que la sécurité des habitants, des entreprises et des commerces soit garantie.
Ne rajoutons pas de la souffrance à de la souffrance et de la précarité à la précarité.
Les colères doivent être entendues et prises en compte. Le gouvernement doit répondre aux attentes sociales légitimes des salariés. Les manifestants doivent, en face, savoir prendre acte de certaines avancées. Les violences doivent cesser.
Le pays a besoin d’entendre un message d’espérance qui réponde aux craintes et redonne une perspective. Il faut désormais sortir de la crise et formuler des propositions concrètes en terme de pouvoir d’achat. Nous en appelons à l’ensemble des élus locaux et des acteurs du vivre-ensemble qui doivent tout mettre en œuvre avec responsabilité pour favoriser la paix et le dialogue.