A l’occasion du Conseil Métropolitain du 21 décembre, un voeu avait été présenté et voté à ce sujet.
En France, de nouvelles mesures de gestion du loup devraient être annoncées au printemps . L’État ne souhaitera sans doute pas dépasser les 500 loups, chiffre probable à la sortie de l’hiver.
L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) faisait état d’une nouvelle progression du loup en France, avec une présence qui s’affirme sur le pourtour méditerranéen et dans les Alpes. Après une estimation de 430 individus en fin d’hiver dernier, il est probable que les prochaines estimations, fin d’hiver-début printemps 2019, dépasseront le seuil de 500 –soit une croissance annuelle dépassant 16 %.
Ce chiffre de 500 était l’objectif fixé par le gouvernement dans son plan national d’action (PNA) sur le loup et les activités d’élevage, présenté en décembre 2017 pour la période 2018-2023.
Le retour des loups passe mal auprès des éleveurs
Or ce rapport fixe une autre fourchette, située entre 2 500 et 5 000 individus, qui correspond à un seuil de viabilité génétique: il s’agit de celui qui permettrait à la population lupine «de s’adapter aux changements futurs et ainsi assurer sa viabilité sur le long terme». Le gouvernement français est-il désireux d’assurer au loup français une telle viabilité génétique?
12 %, et un peu plus
En matière de «prélèvements» de loups, qui s’effectuent sous forme de dérogation au statut protégé de l’espèce, la France pousse déjà le bouchon assez loin. À la suite du PNA, deux arrêtés publiés en février et en septembre prévoient d’autoriser des tirs annuels s’élevant jusqu’à 10 % des effectifs. Si ces 10% sont atteints, l’État peut réautoriser des tirs de défense (simple et renforcée) à hauteur de 2 %.
Si ces «10 + 2» % sont atteints –ce qui est le cas depuis fin novembre-, l’année peut s’achever avec des tirs de défense simple, sans aucune limite d’effectif. Au grand dam des associations de défense de l’environnement, dont Ferus et l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), qui ont annoncé début décembre déposer plainte contre la France auprès de la Commission européenne.
Qu’en sera-t-il des mesures annoncées au printemps? Des jeux politiques vont apparaître, l’histoire n’est pas encore écrite.