Le communisme né de la révolution d’octobre 1917 en Russie, va y régner durant 70 ans. L’implantation de ce régime installé sur l’empire des Tsars en pleine déliquescence, va mettre en place une dictature dont le fondateur Lénine puis Staline vont instaurer la terreur d’Etat sur un pays arriéré. Le marxisme ou dictature du prolétariat devient un dogme quasi-religieux entre les deux guerres mondiales.
Les partis communistes à l’étranger obéissent aux ordres de Moscou. Si cette philosophie séduisait par son universalité et son partage entre tous les hommes des richesses, elle était dans son application despotique. Le manichéisme réduisait l’alternative à être pour Staline ou fasciste. Le fascisme ayant une très large signification dans la dialectique marxiste.
François Furet nous décrit la Russie Soviétique et ses responsabilités dans la seconde guerre mondiale. Toujours le sens des mots, les communistes arrivent à justifier le pacte Germano-Soviétique comme un acte antifasciste.
Après la seconde guerre mondiale, l’URSS se fait une virginité démocratique avec son rôle dans l’écrasement de l’Allemagne Nazie. Staline par sa victoire où il a libéré les pays de l’Europe orientale des Allemands, y installe des régimes séides au communisme. On parle alors de démocraties populaires. Ce mot dans la dialectique marxiste permet de qualifier de démocraties les régimes de l’Europe de l’Est.
La mort de Staline est probablement le début de la fin. Les révélations sur ses crimes vont ébranler la mystique du petit père des peuples. Si en 1953 on se lamentait, même en France, de la mort de Staline, la dimension sacrée du communisme était ébranlée après les révélations de Khrouchtchev trois ans plus tard.
François Furet nous fait revivre ce XX° siècle où les idéologies voulaient remplacer Dieu, condamnaient l’individualisme, le capitalisme, essayant de créer un homme nouveau. En cela le communisme et le fascisme sont, d’une certaine façon les deux faces d’une même pièce. Une illusion, probablement, un crime certainement.
Thierry Jan