Le président français a rédigé une lettre aux Français pour lancer le « grand débat national » qu’il est organisé d’ici la mi-mars pour tenter de sortir de la crise des gilets jaunes.
Il rappelle en introduction que la France est « de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires.
C’est aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d’opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie ».
« Un grand trouble a gagné les esprits »
En France, mais aussi en Europe et dans le monde, non seulement une grande inquiétude, mais aussi un grand trouble ont gagné les esprits. Il nous faut y répondre par des idées claires » avance le président, qui précise ensuite « n’accepter aucune forme de violence », que ce soit contre les élus du peuple,(…) les médias, des journalistes, des institutions et des fonctionnaires.
Au rang des sujets qui seront débattus, on retrouvera la question fiscale, l’organisation de l’Etat et des collectivités publiques, et comment ces deux sujets s’articulent.
En troisième thème sera abordée la transition écologique
« Je me suis engagé sur des objectifs de préservation de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air. Aujourd’hui personne ne conteste l’impérieuse nécessité d’agir vite. Plus nous tardons à nous remettre en cause, plus ces transformations seront douloureuses » souligne le chef d’Etat.
Enfin viendra le sujet de la démocratie et de la représentation.
« Ce système de représentation est le socle de notre République, mais il doit être amélioré car beaucoup ne se sentent pas représentés à l’issue des élections ». C’est bien tout le problème mis en exergue par le mouvement des gilets jaunes, qui contestent tout pouvoir à la représentation nationale notamment. De nombreux élus français ont reçus des lettres de menace et d’insulte, contrairement aux eurodéputés qui ne font pas partie des cibles du mouvement.
Des sujets imposés
« Ce débat est une initiative inédite dont j’ai la ferme volonté de tirer toutes les conclusions. Ce n’est ni une élection, ni un référendum. C’est votre expression personnelle, correspondant à votre histoire, à vos opinions, à vos priorités, qui est ici requise, sans distinction d’âge ni de condition sociale » conclut le président.
On notera néanmoins que l’enjeu des migrations, est à peine évoqué dans la dernière partie, contrairement à ce qui avait été évoqué jusqu’alors. Selon les sondages d’opinion, c’est plutôt les questions environnementales et économiques qui préoccupent les Français avant tout.