Cet essai est à la fois historique en brossant à grands traits l’histoire de la Grèce antique et philosophique en abordant la Poétique d’Aristote. On se souviendra en lisant ce livre des formules rabâchées lors de nos humanités : « connait-toi toi-même. ».
L’être (celui qui est) en quête de la perfection, l’âme prisonnière du corps (On réentendra ce thème à l’époque des Albigeois et des Cathares.) Entre la vertu et le néant ; entre le vrai et le faux, une troisième voie ? L’individuation : Matière/Puissance ; L’universalité : Forme/Acte d’être. La poétique : une invention, une création, une production.
Toutes ces questions se posent à nous et l’auteur nous donne les clés pour y répondre. C’est de la philosophie et la réponse ne peut être oui ou non, noire ou blanche. Âme-homme-Dieu ou Dieu-homme-Âme. La phrase se lit dans les deux sens, comme un flux et un reflux où l’homme est le centre. L’homme ne peut trouver Dieu sans l’âme et l’âme exister sans l’homme. (Èthos anthrôpô daimôn.)
Cet ouvrage est une introduction à la connaissance et compréhension de la sagesse d’Aristote. Le lecteur appréciera particulièrement la richesse des nombreuses citations et références.
Cet essai, si on devait emprunter le langage sportif sera certainement transformé et la transformation devrait nous offrir une thèse sur Aristote, la poétique, le théâtre et la tragédie. Pour conclure nous citerons Sophocle : « Je m’en vais où je dois aller. » Yves Marie Lequin est frère Dominicain et aumônier des artistes.
C’est pour cette raison qu’il a associé l’école de Nice, avec entre autres Arman et Frédéric Altmann, à son essai philosophique, où sans vraiment le savoir, ces artistes furent d’une certaine façon les disciples d’Aristote. L’artiste à l’œuvre, un outil précieux pour comprendre Aristote et l’école de Nice.
Thierry Jan