On a l’impression que la France des Gilets jaunes est un pays au bord du gouffre, que la République est prête à basculer, que le pouvoir est à prendre, ou même à ramasser.
Tant s’en faut. Entre les vociférations des uns – Mélenchon en ténor du genre -, les molles condamnations des violences des autres – le pourtant « républicain » Wauquiez -, les attaques d’une Marine Le Pen campant sur une ligne se confondant souvent avec celle des Insoumis (ou inversement), les piques inaudibles des socialistes fantômes.
Ils n’ont certes aucune prise sur cette révolte, mais on dirait qu’ils misent sur le bruit, la fureur et le chaos.
Attention, car à ce jeu dangereux, l’histoire, et l’exemple de bien des pays en Europe et ailleurs, montre que le gagnant a toutes les chances d’être l’extrême-droite.