Alors que nous sommes peut-être à un tournant pour le mieux sur le plan politique, les chiffres des derniers mois dressent un tableau de l’économie mondiale qui est peu encourageant à court terme.
Le ton a été donné par les Perspectives économiques mondiales, publiées par la Banque mondiale. Ce rapport, aussi inquiétant que son sous-titre, assombrissement des perspectives économiques, prévoit une baisse de la croissance des économies avancées (1,6 % en 2020, alors qu’elle était de l’ordre de 2,2 % en 2018).
La Banque Centrale Européenne (BCE) a tirée la sonnette d’alarme pour l’économie de la zone euro. Entre la perspective d’un Brexit chaotique et la montée du protectionnisme (ainsi qu’on le voit avec la guerre commerciale entre les USA et la Chine), l’Europe est confrontée à des incertitudes de plus en plus marquées.
La BCE ayant fixée son principal taux directeur à zéro, elle ne dispose guère de marge de manœuvre pour le diminuer. Quant à la Banque d’Angleterre, depuis août elle ne s’est pas risquée à augmenter ses taux d’intérêt. Même la Réserve fédérale américaine a indiquée qu’elle ralentissait le rythme de la hausse de ses taux. Dans ces conditions, une nouvelle crise contraindrait les pays avancés à tâtonner pour trouver de nouveaux instruments monétaires.
C’est d’autant plus problématique qu’après plus d’une décennie passée à combattre la crise et la récession, les pays avancés sont à court de munitions pour combattre un ralentissement.