Immobilier: L’année 2018 a atteint des records. Les Alpes-Maritimes feront-elles encore figure d’exception en 2019 ?
Un marché qui se porte bien comme le relèvent les indicateurs du logement neuf.
Avec une progression de +7% en un an, le volume des ventes (4882) a atteint un niveau record en 2018, puisqu’il faut remonter à 1999 pour retrouver un tel score (4663). Dans le même temps, l’offre nouvelle a progressé de manière spectaculaire, avec un bond de +29%, ainsi que le stock de logements, qui s’établit à 3847 unités en fin d’année, soit une progression de 34%, le délai d’écoulement se stabilisant à 9 mois.
2018, prix du neuf en hausse de 4%
« Ces résultats sont liés à la mise sur le marché d’opérations importantes issues de concours liés à des projets d’aménagement et générant un nombre significatif de ventes en bloc » explique Jean-Marie Ebel, président de l’Observatoire Immobilier d’Habitat. Dans ce contexte très porteur, les prix ont enregistré une hausse de 4%, et se situent à un niveau très élevé (plus de 5 600 € / m2) par rapport à la capacité d’acquisition des actifs, prix portés par une progression importante de la production et des ventes au-dessus de 5 000 € / m2. « Les communautés d’agglomération du département connaissent des résultats similaires dans l’ensemble, à l’exception de Sophia-Antipolis, pour laquelle le marché immobilier connaît un net recul par rapport à 2017 » précise-t-il.
Marché de l’existant, progression de +5% des transactions
Le marché de la revente est également marqué par un regain d’activité. On observe une progression de +5% des transactions dans l’existant en un an, avec un niveau de 13 279 unités, qu’on n’avait pas observé depuis 2004 ! Les prix restent relativement stables, à près de 4 000 € / m2. En effet, près de 60% des transactions se situent en dessous de 4 000 € / m2.
Perspectives 2019, restons prudents !
« La dynamique du marché est clairement soutenue par la faiblesse des taux de crédit. Si les professionnels ne peuvent que se féliciter de tels résultats, ils regardent l’avenir avec quelques inquiétudes » poursuit Jean-Marie Ebel. En effet le niveau élevé des prix dans le neuf, l’éventuelle remontée des taux, le contexte économique, et la perspective des élections municipales de 2020 vont certainement avoir des effets sur le niveau de l’offre et sur le comportement des ménages.
« La prudence s’impose car les volumes d’activité du 4e trimestre, tant pour les ventes que pour les mises en vente marquent déjà le pas » conclut le président de l’Observatoire Immobilier d’Habitat.