Selon la Banque de France, la croissance en France sera de 0,4% au premier trimestre. Une estimation plus favorable que redouté.
Avec le mouvement des « gilets jaunes » qui se poursuit et la baisse de l’activité sensible depuis la fin de l’année dernière, les prévisions de croissance sont modestes. Mais tout de même, avec une estimation de 0,4%, l’économie française ferait un peu mieux qu’au quatrième trimestre (+0,3%). La Banque de France, qui s’appuie sur son enquête mensuelle de conjoncture, met ce rebond modéré sur le compte de l’activité dans le bâtiment : les carnets de commande sont « très bien garnis ». Dans le secteur des services, si le mois de janvier a accusé un ralentissement, les chefs d’entreprise prévoient une accélération en février.
Le bâtiment en forme
La croissance au premier trimestre sera importante du point de vue économique bien sûr, mais aussi d’un grand intérêt politique. En mettant sur la table 11 milliards d’euros en faveur du pouvoir d’achat, le gouvernement s’attend à un rebond de la consommation. Les mesures prises pour répondre aux revendications des « gilets jaunes » sont censées redonner un coup de fouet aux portefeuilles des consommateurs. Selon l’OFCE, le gain en pouvoir d’achat sera de 440 euros en moyenne.
Prévisions pessimistes
Certains économistes sont plus prudents : les Français pourraient favoriser leur épargne, plutôt que la consommation. Le gouvernement prévoit toujours 1,7% de croissance pour 2019, malgré des prévisions moins optimistes d’organismes internationaux. L’OCDE a ainsi annoncé une croissance de 1,3% seulement pour l’Hexagone ; la Banque de France table de son côté sur 1,5%.