On l’ a dénommé « le tram des désirs » mais à ce rythme ça deviendra une…obsession!
Après la marche pour le tram de samedi dernier à l’Ariane qui a impliqué une centaine de personnes ( pas vraiment la foule …) , une nouvelle proposition, cette fois-ci au nom du Parti Socialiste évoque une nouvelle option de financement qui, dans l’intention de son auteur, devrait permettre de faire tomber la problématique du coût de l’opération, en étant elle-même la source de financement.
Toute proposition a ses atouts mais le problème de fond est la volonté de Christian Estrosi de ne pas revenir sur une décision déjà prise et de ne pas concéder une « victoire » à ses opposants. Donc on peut en déduire qu’ aucune proposition trouvera écho chez le maire de Nice et Président de la Métropole.
D’ailleurs ses priorités sont claires et évidentes: prolonger la ligne en direction de Saint-Laurent et Cagnes-sur-Mer au profit de ses fidèles lieutenants métropolitains plutôt que désenclaver les quartiers est et la vallée du Paillon où ouvrent ses opposants.
L’intérêt général avez-vous dit ? Mais pour être élu, il faut des voix …
Financer la prolongation de la ligne 1 par un tarif du tram différencié à l’aéroport.
Nous avons d’un côté des habitants de la Métropole niçoise qui ont payé et vont continuer de payer – très cher – la ligne 2 du tramway et qui trouvent injuste de devoir payer un tarif majoré pour se rendre à l’aéroport.
D’un autre côté, il y a la perte d’exploitation pour les taxis, même si la profession a du mal à émouvoir au-delà de la profession, et il y a surtout le manque à gagner pour Lignes d’Azur. En se basant sur le prix du ticket de bus desservant l’aéroport (6,50€) et le nombre de passagers de l’aéroport (près de 14 millions), on mesure l’ampleur de l’enjeu financier.
Si un tiers des passagers empruntaient le tram (hypothèse basse), le différentiel s’élèverait à 25 millions d’euros. Autant d’argent qui pourrait être réinvesti dans une politique de mobilité ambitieuse.
La solution pour concilier justice pour les contribuables et juste prix serait tout simplement un tarif différencié. Les métropolitains paieraient 1€ ou 1,50€, les autres entre 6,50€ et 8€. Techniquement, la solution n’a rien d’insurmontable.
Pour appliquer un tarif plus élevé à l’aéroport que sur le reste du parcours, il faut un système de portes automatiques à l’entrée et à la sortie, comme dans le métro parisien ou l’Orlyval. En présentant à la borne une carte ou leur smartphone au préalable, les habitants de la Métropole n’auraient plus qu’à insérer ensuite un ticket de tram classique.
Cette mesure rapporterait au moins 15 millions d’euros par an. Elle pourrait intégralement financer en une dizaine d’années (peut-être moins) la prolongation de la ligne 1 jusqu’à La Trinité sans qu’un seul euro soit déboursé par le contribuable.
Xavier Garcia , 1er secrétaire du PS 06