Ils avaient 20 ans dans les années 60. Ils ont 20 ans aujourd’hui et ils aiment encore. 40 ans après sa naissance, le funk réunit un public sans âge, pour un événement unique : la venue à Nice de Sharon Jones.
La diva offre un retour dans les sixties. Une scène-club, à hauteur du public, une ambiance conviviale et festive. Avec ses racines soul, mouvement populaire afro-américain, lui-même dérivé du gospel et du blues, le funk procure une irrésistible envie de danser. Sharon Jones invite son public à venir sur la scène. Il ne s’en prive pas. La magie du funk des Dap Kings opére, et le théâtre Lino Ventura se transforme en un petit dance floor.
Sharon Jones c’est d’abord une voix exceptionnelle. Celle des divas afro-américaines, grave et profonde. C’est aussi une petite bonne femme déchaînée et pleine d’humour. Née en Géorgie, dans le même village que James Brown, le premier maître du funk, l’artiste offre une reprise de son Man’s world. Un duo enflammé avec Charles Walker. Ce dernier, originaire de Nashville, capitale de la soul, assure la première partie du concert. Le duo clôture par une reprise envoutante du Summer time de Luis Armstrong.
Guitaristes, saxophonistes, percussionistes : huit musiciens portent un spectacle d’une grande qualité musicale. Le public est conquis par l’énergie de Sharon Jones et sa voix qui fait frissoner. Ces frissons qui vous donnent des fourmis dans les jambes. Ceux qui vous font trembler, et rire.
Photos : Karine Prouin
