La campagne pour les élections européennes a pris son envol et les candidats se pressent de présenter leurs idées et programmes aux sympathisants .
Tout le monde critique l’institution européenne mais tous veulent y être, qui pour améliorer l’existant, qui pour faire sauter le banc et retourner à sa chère patrie!
Hier c’était le tour de Nicolas Dupont-Aignant et de ses acolytes de se présenter au public niçois.
Une centaine de personnes avaient fait le déplacement malgré l’heure tardive. D’ailleurs, comment être un paladin du rétablissement des frontières et ne pas aller faire un tour à l’ancienne frontière entre la France et l’Italie ?
La tête de liste de « Les Amoureux de la France » et président de « La France débout » a reçu ,à cette occasion, la visite et le soutien de l’ancien maire de Nice Jacques Peyrat .
Secondé par quelques candidats, dont trois en position éligible ( Marie- Jo Zimmermann, ancienne députée et transfuge de LR, Bruno North, président du micro-parti allié du CNIP et la très médiatisée Stéphane Gibaud , la lanceuse d’alerte qui connut son quart d’heure de célébrité lors du « scandale » de UBS , numéro deux et tête de gondole de la liste plus deux autres candidats en veste de figurants) , Nicolas Dupont-Aignan , orateur très à l’aise, a déroulé son argumentaire , un mélange de critiques à la politique du gouvernement national – son soutien au mouvement des Gilets Jaunes vise le « monarque » Macron – et à la dérive autoritaire – à ses dires- de la Commission européenne.
Le caractère maquant du programme de sa liste est fortement nationaliste : non à toute forme de fédéralisme , laissant au seul volontarisme des Etats la convergence vers les projets européens ; opposition à toute forme d’immigration et retour aux frontières nationales pour préserver la civilisation européenne menacée par l’immigration massive des populations venant d’Afrique; démantèlement du budget européen.
Un programme fortement orienté en sens nationaliste, celui exposé par celui qui était pressenti pour être le Premier ministre de Marine le Pen , si celle-ci était devenue Présidente de la République. L’alliance entre les deux n’a pas résisté à la défaite et chacun a repris son chemin personnel mais les idées communes sont restés – à quelques exceptions près- communes.
La liste conduite par Nicolas Dupont-Aignan déclare une alliance avec les listes candidates d’autres 23 pays pour utiliser cette force commune au Parlement de Strasbourg en soutien des idées communes.
L’union fait la force – n’est-ce-pas -? Mais pour unir la force de chaque représentant de cet archipel transfrontalier pour avoir un impact face aux partis traditionnels ( PPE; Socialistes, Social-Libéral ) , il faut d’abord que les électeurs donnent cette force et qu’une leadership se crée et soit acceptée.