« Je vais apporter mon état d’esprit, ma niaque. » Cyril Jeunechamp est déterminé. Il est connu sur les pelouses de L1 pour être un joueur qui se bat. On pourrait le comparer à un autre Cyril déjà dans l’effectif des Aiglons. Tout comme Cyril Rool, il est aussi calme et posé en conférence de presse, limite timide, que combatif sur le pré. « Ici c’est un nouveau défi. J’arrive dans une équipe qui tourne bien. Je ne suis pas là pour virer quelqu’un mais pour aider. Une année c’est long, on ne peut pas la faire seulement avec onze joueurs. » Cyril Jeunechamp connaît parfaitement ce qui fait d’une équipe un collectif soudé. Il a été capitaine à Auxerre, Bastia et Rennes. Il a malheureusement eu à subir des blessures qui l’ont coupé en plein élan : « les deux dernières années furent difficiles pour moi avec deux opérations au genou. J’espère que j’ai donné jusqu’à la fin de ma carrière à ce niveau. Aujourd’hui, je suis revanchard de tous les matches que je n’ai pas joués depuis deux ans. » Viril mais correct. Il n’était pas forcément content des choix de Pierre Dréossi, l’entraîneur du Stade Rennais, qui selon lui ne faisait pas jouer la concurrence. Il le lui a fait savoir en tête à tête. Mais il ne va pas s’épandre sur le sujet. Dimanche soir, ils se sont serrés la main et se sont souhaités bonne chance. Il est comme ça Cyril.
Les supporters Rennais l’ont acclamé jeudi dernier face à Bregen pour le remercier des cinq années passées en bretagne. Ça l’a touché. Il est le style de joueur qui devrait plaire au Ray tout comme dans le passé au Stade des Costières, à L’Abbé Deschamps, au Stade de la Route de Lorient. Il mouillera le maillot. C’est une certitude. Autre atout : il peut jouer presque partout. Une aubaine pour Frédéric Antonetti. « Je peux évoluer à trois postes différents sur les côtés de la défense ou au milieu. » Il n’arrive pas au Gym en terre inconnue. Il a déjà évolué avec Lilian Laslandes et Olivier Echouafni et connaît Pancho Abardonado et Cyril Rool. « Je ne viens pas forcément pour mon expérience. Il y en a déjà beaucoup dans cette équipe. A Nice, il y a des joueurs de qualité et de tempérament, il y a un bon amalgame pour réussir. Ils ont morflé l’année dernière, ils ont pris sur eux et cette année on sent qu’ils se font plaisir sur le terrain. » Nul doute que le numéro 27 des Rouge et Noir prendra du plaisir dans le club azuréen. Et ce dès le match contre le Paris Saint Germain le 25 novembre.