« On a besoin de communiquer avec la presse. On a été discret depuis mon annonce de candidature sans participer aux polémiques. On a donné priorité au travail et on a mis en route la boite à idées ». Patrick Mottard justifie ainsi le rendez-vous donné en fin de matinée mercredi à la presse. « Le programme arrivera au moment où il faudra », prévient-il en préambule. Les journalistes n’auront donc pas leur « premier programme municipal ». Ils ne s’y attendaient pas vraiment et s’en seraient retrouvés surpris.
La présentation de la Charte Nice Autrement n’est pourtant pas qu’un prétexte pour se montrer. « Il fallait affirmer la philosophie de notre démarche », précise l’ex candidat socialiste de 2001. Désormais dissident, il avait enfilé sa panoplie de professeur pour expliquer pédagogiquement les différents points de sa charte déclinés autour de deux objectifs « Faire de la politique autrement à Nice » et « Faire une autre politique pour Nice ». Dans les 12 engagements sont abordés les thèmes importants : économie, social, logement, culture, institutionnel, université, sécurité, équipement, vie des quartiers, développement durable, sport… Quelques points émergent comme la valorisation des employés municipaux sur lesquels Patrick Mottard compte s’appuyer ou le logement : « C’est une question essentielle. Ce matin, à la question du journaliste de France Bleu Azur à savoir quelle était ma priorité s’il ne devait y en avoir qu’une, j’ai répondu sans hésiter : le logement ». 150 000 exemplaires de la Charte Nice Autrement seront distribués aux Niçois à partir de samedi.
Patrick Mottard avait convié à sa conférence de presse un grand nombre de ses « aides de camp » pour « donner des visages à Nice Autrement ». Il les présente : « Il ne sont pas forcément très connus mais des femmes et des hommes différents avec des parcours politiques, des générations, des professions différents. » Certains visages sont connus comme Dominique Boy Mottard, Pierre Laigle ou Céline Lacroix. D’autres beaucoup moins. Il s’amuse à les surnommer les « momos » (Les mobiles moraux).
Le chef des momos profite de l’occasion pour analyser le tableau des municipales Niçoises : « Il y a deux demi finales et chacun se positionnera en concurrence dans son camp. Si la campagne se passe bien et sans accroc, il est possible de se rassembler au second tour ». D’ici là, beaucoup de choses vont se passer à Nice Autrement et ailleurs.
