Comme tous les matins du lundi au vendredi, Pascal arrive à la gare de Riquier pour prendre le train qui le dépose quelques minutes plus tard en gare de Monaco. Grève oblige, le seul et unique train prévu à 7h47 annonce déjà un retard de 30 minutes sur le panneau d’affichage.
Grogne des usagers et remplissage continu de la petite gare de l’Est de Nice font craindre à Pascal un train surchargé avec, en outre, le risque de ne pouvoir pas même y monter.
Qu’à cela ne tienne, il lui reste la solution de la voiture que Pascal s’empresse d’aller prendre en refaisant le chemin inverse toujours sous des trombes d’eau que le ciel toujours aussi capricieux lâche allègrement. Déjà une bonne demi-heure de perdue mais Pascal, qui croit être arrivé au bout du calvaire, n’est finalement pas au bout de ses peines car si la circulation est assez fluide jusqu’à Eze, les choses se complique à la sortie du village avec un bouchon qui avance au pas jusqu’à l’entrée de la Principauté de Monaco.
Résultat de cette course…au pas : 2h15 pour rallier le quartier Saint Roch à la Principauté de Monaco, un triste record que Pascal n’est pas prêt d’oublier tout comme les centaines d’automobilistes, certes bloqués le long de la grande bleue – il y a pire comme décor -, qui atteindront enfin leur but princier qu’aux alentours de 10h.
« Finalement, peut-être que le train aurait été préférable mais bon j’ai fait un choix et j’ai perdu. Heureusement que mon employeur était dans la même situation que moi et que nous avons pu râler ensemble contre cette situation qui est malheureusement assez fréquente sur ce trajet qu’empruntent des milliers de salariés chaque jour. » Pascal garde tout de même le sourire et espère qu’aujourd’hui la situation s’est améliorée sur les rails comme sur la route.
