À l’occasion de la coupe du monde féminine de football, « Foot d’Elles » a créé un festival de film autour du sujet du football féminin.
Ils seront diffusés dans les villes qui accueillent la coupe : Paris, Lyon, Grenoble, Nice, Rennes, Montpellier, Le Havre, Valenciennes et Reims.
Hier après-midi, la bibliothèque Nucera a accueilli la diffusion du film » Taper dans la balle » de Sophie Laly. Durant 65 minutes, la réalisatrice suit des footballeuses qui ont également joué dans un spectacle chorégraphié par Mickaël Phelippeau.
Douze joueuses parlent librement des problèmes qu’elles ont rencontré dans la pratique de leurs sports. La stigmatisation dès le plus jeune âge, les remarques sexistes, la difficulté de trouver un club, elles abordent tout. les sujets. Elles ont entre 21 et 57 ans et devant la caméra, démontrent que le football n’est pas un sport d’homme.
La projection du film se faisait sous l’œil de Véronique Marchandy, vice-présidente de l’association Centre LGBT Côte d’Azur et fondatrice de l’association Caram’elles. Elle a également fondé un club de foot niçois. » On y accepte toutes les filles, toutes les femmes, sans restriction d’âge. »
Véronique n’a pas été convaincue par le film. » Ce n’est pas une surprise, c’est la deuxième fois que je le vois ».
Si elle affirme que la médiatisation autour de la coupe du monde de football féminin fait avancer les choses, c’est bien loin d’être suffisant. « Dans un monde uniquement féminin, on ne constate pas de problème vis-à-vis des personnes LGBT. Par contre dans un groupe d’hommes, ceux qui sont ouvertement gays sont mis de côté. » C’est contre cette injustice que la vice-présidente veut lutter. » Les gens populaires font avancer les choses lorsqu’ils montrent qu’ils sont homosexuels. »
Elle livre son avis sur le film » Taper dans la balle ».
« C’est un film bâtard. C’est-à-dire qu’ils ont voulu traiter un sujet, mais qu’au final, ils ont changé d’angle au milieu. Le film ne traite pas du tout l’homosexualité, au contraire, on parle beaucoup des femmes qui ont un mari et des enfants, et on tait la sexualité des autres. La cause LGBT n’est pas vraiment représentée dans le film. C’est dur de s’identifier. »
Véronique Marchandy, espérait plus de ce films, plus de représentation et plus d’engagement.