Merci monsieur le maire pour ce livre qui est l’histoire de notre ville. En 556 pages l’auteur nous raconte l’histoire de sa ville, du niçois et de sa fibre vibrant en évoquant Nissa.
Dans ce gros pavé nous découvrons les personnages, les animateurs de la vie de cette cité coincée entre la mer et la montagne. Les Grecs, les Romains, les Comtes de Provence, la dédition de 1388, les Savoie, les rivalités avec d’abord la Provence puis la France.
Les Niçois sont-ils Français, Italiens? Cette question est sans objet, l’Italie jusqu’à 1861 n’est qu’une fiction géographique selon le mot de Metternich. Donc les Niçois ne peuvent être Italiens. Le débat sur le plébiscite tranche la question. Puis il y a le pays, le paysage, la nature, les hommes et les femmes.
L’auteur s’étend sur la vie des gens, il nous décrit la division en plusieurs classes de cette société de nobles, de marchands, de pêcheurs, de paysans. Le livre est très vivant, sans longueur. En évoquant ses propres souvenirs, ceux de sa famille, de ses origines, il nous transporte dans cette ville d’hivernants puis d’estivants. Il n’oublie pas les coutumes, les fêtes, la cuisine où des fois il nous donne des recettes chipées à sa grand-mère. Il parle le niçois et nous initie à sa phonie, où bien placer l’accent tonique. Nice, la Provence, le Piémont, la Ligurie, autant d’origines que l’histoire a brassées.
Nice l’Inattendue est finalement le livre de souvenirs d’un homme, ancien sportif de haut niveau, converti à la politique. Le principal mérite de cet ouvrage : Christian Estrosi a su ne pas céder au cliché partisan rendant à chacun selon ses mérites quand il évoque les débuts de sa carrière politique avec la rivalité entre la droite et la gauche communiste des Barel et Caressa.
L’auteur nous livre sa Nice, en fait l’aveu de son amour pour sa ville. Ce livre est à la fois historique, témoignage, souvenir et roman d’amour entre un homme et une femme: Nikaïa.
Thierry Jan
