Ce lundi a eu lieu la présentation du programme de recherche 14-7 qui étudie l’évolution des enfants et de leurs familles impactés par l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice. À cette occasion, une visite du service de psycho-traumatologie de la Fondation Lenval a été organisée, en présence d’Eric Ciotti.
Un nouveau programme au service des victimes de l’attentat du 14 juillet 2016. Présenté dans le cadre de l’Appel à projets santé 2017 et réalisé par la professeure Florence Askenazy, chef du service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à la fondation LENVAL, le programme 14-7 a pour objectif d’étudier l’évolution des enfants et de leurs familles impactés par l’attentat de Nice. « Il s’agit d’une étude à grande ampleur qui vise à avoir une évaluation épidémiologique des enfants qui ont été impactés la nuit du 14 juillet sur la promenade des Anglais. Elle associe aussi une étude neuro-scientifique en évaluant l’expression génétique puisqu’on sait que le traumatisme peut modifier l’expression des gênes sur plusieurs générations. », explique Florence Askenazy.
Débuté le 17 novembre 2017, cette recherche va permettre d’améliorer les connaissances scientifiques ainsi que la prévention des troubles secondaires liés aux traumatismes engendrés par l’attentat. Le lourd bilan du 14 juillet 2016, impose une efficacité renforcée afin de prendre en compte les traumatismes profonds causés à l’ensemble des rescapés et des témoins directs, parmi lesquels de nombreux enfants. « L’important est que cette étude aboutisse sur une amélioration de la prise en charge et c’est ce que font les médecins qui travaillent dans cet objectif et nous devons naturellement les soutenir », confie Éric Ciotti. L’étude montre que près de 60% des enfants sont touchés par des troubles psycho-traumatiques contre une moyenne habituelle de 10%.
En ce qui concerne l’organisation des services, les équipes ne font qu’un puisque le programme associe soin et recherche. « Le suivi de l’ensemble de ces enfants est assurée par l’équipe pluridisciplinaire qui comprend des infirmières, des psychologues, des neuro-psychologues, des médecins pour construire des parcours de soin avec les enfants et nous les suivront le temps qu’il sera nécessaire pour l’amélioration de leur santé psychique. », continue la professeure.
Ainsi, une évaluation précise chez l’enfant permet de développer des capacités de soin adaptés et efficaces à l’avenir. La professeure déplore, malgré l’aide du Département, un manque de moyens qui ne permet pas de prendre en charge un grand nombre d’adolescents. Le choix de se focaliser sur les enfants de 3 à 12 ans s’explique par la fragilité à cet âge-là.